Direction La Turquie, où vous vous êtes rendue Fatine dans le cadre d’un programme médical organisé pour une délégation de journalistes issus de la région Mena, du 18 au 21 novembre.
Tout à fait, ce fut un voyage très enrichissant. Cela nous a permis de voir tous les efforts fournis par le gouvernement turc dans le cadre du développement du secteur de la santé.
Nous avons été accueillis par le ministère de la santé justement pour discuter de la politique instaurée dans ce domaine. Ensuite, au ministère de l’économie, nous avons recueilli les chiffres clés en rapport avec les investissements et le rendement de ce secteur dans ce pays.
Nous avons également été à Deik, un groupe turc qui gère et développe les relations d’échanges économiques générales. Et parmi les secteurs dont elle s’occupe, la santé. L’une des responsabilités de ce groupe, organiser des rencontres entre les Turcs et les investisseurs étrangers, créer des entreprises conjointes, consolider les relations avec les pays tiers…
Et le plus impressionnant dans ce voyage, était la visite des hôpitaux dont ACIBADEM ET MEMORIAL. Des hôpitaux exemplaires en termes de services, de commodités pour les patients, de qualité de l’infrastructure et des technologies modernes utilisées pour le traitement des maladies.
Que représente aujourd’hui le secteur de la santé dans l’économie nationale ?
Selon le ministère de la santé : « le secteur de la santé représente 6% de l’économie nationale soit 40 milliards de dollars de revenus annuels ». Aujourd’hui, l’objectif du pays est d’être reconnu parmi les 10 premières destinations médicales à travers le monde.
Pour le tourisme médical, c’est un business en plein essor. Son chiffre d’affaires dans le monde est évalué à 60 milliards de dollars et il devrait atteindre une croissance de 20 % par an.
Il faut dire que depuis 2003, la Turquie fait du développement du secteur de la santé une de ses plus grandes priorités. Le pays s’est même doté, en 2005, d’un Conseil de développement du tourisme de la santé.
Qu’est ce qui fait aujourd’hui de la Turquie une destination médicale compétitive comparée à d’autres destinations reconnues également par leur tourisme médical tels que les États-Unis, le Canada ou l’Inde ?
Et bien les raisons qui font que la Turquie est reconnue comme une destination médicale sont : tout d’abord la qualité des soins prodigués : Le pays peut se vanter d’avoir le plus grand nombre d’établissements hospitaliers accrédités par la Commission mixte internationale (JCI), une organisation américaine qui évalue la qualité des services de santé, suivant des standards internationaux. 56 institutions de santé sont ainsi certifiées.
Autre avantage : la position géographique : aujourd’hui, il est possible de rallier la Turquie en 3-4 heures depuis 40 villes dans le monde.
De plus, dans les établissements de santé turcs, l’offre de soins est assez large. Dans les hôpitaux, il existe des services médicaux spécifiques pour traiter l’infertilité, assurer les soins dentaires, les greffes de cheveux, les opérations ophtalmologiques, la transplantation d’organe, la chirurgie esthétique… il existe même des services d’oncologie très développés. Des services destinés à traiter des cas très critiques, de patients à risque élevé, atteints par exemple de cancers colorectaux ou de tumeurs cérébrales. Dans des hôpitaux comme Acibadem ou Memorial, on utilise des machines très avancées pour la radiothérapie telles que le Ciberknife qui traite les tumeurs pulmonaires ou autres du système nerveux ou rachidiennes. Une machine qui traiterait la tumeur avec précision sans endommager les autres cellules du corps.
Notons qu’en Turquie, les hôpitaux disposent de 2 services d’oncologie.
D’autres avantages existent dans le choix de la Turquie comme destination médicale, c’est le prix très avantageux par rapport à des pays comme les États-Unis. Il faut le rappeler, en Turquie, il est possible d’obtenir des traitements médicaux de pointe à prix bas. Sans oublier la possibilité de faire appel à une compagnie d’assurance internationale pour la prise en charge d’une bonne partie des soins.
Un autre point que j’ai personnellement apprécié : c’est qu’un hôpital comme Acibadem se dote d’un système de médicamentation très pratique pour éviter les erreurs médicales. Un système informatisé, accessible uniquement aux médecins et aux infirmiers par empreinte digitale, qui permet de donner la bonne dose de médicament au bon patient.
Qu’en est-il des commodités offertes par les hôpitaux pour que le séjour médical soit le plus agréable possible ?
Dans des hôpitaux tels que ceux du groupe Acibadem Hospitals and clinics, il existe un métro au sous-sol pour permettre aux patients un accès direct depuis l’aéroport. Très utile pour les touristes qui viennent se soigner. Il existe également des restaurants implantés pour la restauration des familles et du personnel, un kiosque de cadeaux pour les visiteurs… un coiffeur au sein même de l’hôpital, et beaucoup d’autres services… À l’hôpital Memorial par exemple, il y a même un hôtel à l’étage supérieur pour les touristes venus se soigner.
En termes de couverture social, les touristes peuvent faire appel à un certain nombre d’assurances mondiales pour alléger leurs factures.
Quant à la population turque, 90% d’entre elle serait assurée et bénéficierait de soins gratuits.
Qu’en est-il des états d’urgence ?
Pour les états d’urgence, la population turque dispose d’un numéro vert et de tout un nombre d’infrastructures, comme nous l’a précisé Monsieur Nejat Ferit Yilmaz. Médecin urgentiste pour le groupe Acibadem… et responsable pour la région Mena des services de santé internationaux.
Nejat Yilmaz, médecin urgentiste nous a également informés qu’en cas d’extrême urgence, le patient peut rester dans l’ambulance pendant 9 heures pour recevoir les soins nécessaires. C’est dire la qualité de l’équipement des ambulances en Turquie.
Notons par ailleurs que le tourisme médical en Turquie se développe grâce à de grands efforts fournis par le gouvernement pour le bien de la population turque. D’ailleurs, on a même eu l’occasion de parler de baisse de la mortalité natale et des femmes enceintes avec le Professeur et Docteur Necdet Unuvar : membre du parlement turc représentant d’ADANA, et chef de la commission de la santé familiale et des affaires sociales.
Il faut dire que le gouvernement turc fournit non seulement de grands efforts en termes de santé mais aussi au niveau de la promotion de la compétence nationale. Plusieurs congrès sont organisés annuellement à Istanbul et Ankara pour réunir journalistes du monde et professionnels du secteur. Dans les airs, la compagnie aérienne Turque est même prête à offrir des réductions allant de 10 à 50% aux étrangers qui se rendent en Turquie pour des soins.
Entre 2005 et 2010, le nombre de touristes s’est multiplié. D’ailleurs, l’objectif du gouvernement turc est d’accueillir 2 millions de patients et d’atteindre 20 milliards de dollars de revenus en 2023.
Le gouvernement turc prévoit également de recruter davantage de professionnels de santé hautement qualifiés, des médecins et des infirmiers…pour venir à bout du manque de ressources humaines.
Par ailleurs, dans le cadre du développement du secteur de la santé, la Turquie ambitionne aussi à travers un partenariat public-privé, né en 2013, de réaliser le projet BIG CITY HOSPITALS, qui prévoit la construction de 15 hôpitaux et d’un centre de santé à l’horizon 2024. Ainsi, Ankara devrait être dotée du plus grand hôpital en Europe et pourra soigner des malades du monde entier.
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