Un stéthoscope imprimé en 3D pour les médecins de Gaza
Entre les restrictions imposées par le Hamas au pouvoir depuis 2007 et un strict embargo des autorités israéliennes, pas facile pour les médecins de la bande de Gaza d’accéder à des équipements de base tels que des stéthoscopes.
Avec une simple imprimante 3D, le docteur Tarek Loubani a trouvé la solution. Ce médecin canado-palestinien propose des stéthoscopes au prix imbattable de 2,20€ alors que les grandes marques vendent leurs modèles près d’une centaine d’euros.
Le médecin assure qu’il n’a pas besoin d’être en métal pour fonctionner. Des tests ont été effectués au Canada sur des ballons remplis d’eau dans lesquels on a introduit une source sonore. Les résultats se sont avérés très concluants.
« Je veux aider autant que possible parce que l’on manque de tout, (…) en particulier de stéthoscopes et d’autres équipements médicaux de base. C’est un gros problème pour nous à Gaza et cette innovation nous permet vraiment de contourner le problème et d’aider nos patients », explique Tarek Loubani.
Le docteur envisage déjà d’autres applications médicales: des instruments chirurgicaux ou même des électrocardiogrammes en 3D sont en cours d‘étude.
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Paludisme : la résistance aux traitements inquiète les chercheurs
La lutte contre le paludisme a montré son efficacité avec, en 15 ans, une chute de la mortalité de 60% dans le monde. Mais ces chiffres de bon augure pourraient être mis à mal par les résultats obtenus par de récents travaux menés en France et en laboratoire.
Ces derniers révèlent, en effet, que le parasite responsable du paludisme est capable de développer une inquiétante multirésistance aux traitements, y compris à des molécules qu’il n’avait jamais croisées auparavant. C’est par un phénomène d’endormissement que les parasites échappent à l’effet toxique des médicaments.
Ces derniers sont ainsi capables de suspendre leur développement pendant toute la durée de l’exposition aux médicaments antipaludiques. Et, selon les chercheurs français, dès que ce traitement est arrêté, et bien les parasites se « réveillent ».
Au cours de leurs travaux, les scientifiques ont exposé, in vitro et durant cinq ans, des parasites à des doses croissantes d’artémisinine, le composé de base du traitement standard contre le paludisme. Puis, ils ont sélectionné des parasites devenus hautement résistants à ce médicament et ont testé sur eux une dizaine de molécules antipaludiques.
résultats de ces tests :
Et bien les scientifiques ont constaté l’apparition d’une résistance multiple chez ces parasites, « car tous n’avaient pas été tués par les différents traitements administrés ».
Si cette multi-résistance était décelée chez des patients, cela menacerait les médicaments actuels, en particulier les combinaisons thérapeutiques recommandées, soulignent encore les chercheurs. À noter que l’artémisinine rencontre de plus en plus d’échecs cliniques en raison de l’émergence de résistances dans toute l’Asie du Sud-Est. Des résistances qui, pour le moment, n’ont pas été observées sur le continent africain.
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Crise cardiaque : prendre moins de médicaments prolonge l’espérance de vie
Des personnes ayant eu une crise cardiaque ont un taux de survie de 20 à 25% plus élevé en prenant seulement un quart de la dose recommandée de bêta-bloquants : médicaments utilisés pour traiter l’insuffisance du coeur, selon une étude américaine publiée hier.
Environ 90% des patients ayant une attaque cardiaque sont traités avec des bêta-bloquants, médicaments qui minimisent les effets de l’adrénaline sur le cœur, réduit l’arythmie cardiaque et contribue à la prévention de la défaillance du cœur.
Les chercheurs, dont l’étude paraît dans le Journal of the American College of Cardiology, ont entrepris cette étude après avoir constaté, à leur plus grande surprise, que des victimes de crise cardiaque traitées avec de faibles doses de bêta-bloquants se remettaient plus rapidement et avaient une plus grande espérance de survie.
Les patients sont traités avec des doses plus faibles pour différentes raisons, notamment de risques plus grands d’effets secondaires, de fatigue, de dépression et de dysfonctionnement sexuel.
À noter que ces chercheurs ont analysé des données cliniques de 6.682 malades ayant eu une crise cardiaque, dont environ 90 % ont été traités avec différentes doses de bêtabloquants.
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Le Japon va fermer 26 facultés de sciences humaines et sociales
Vingt-six universités japonaises ont annoncé vouloir fermer leurs facultés de sciences humaines et sociales, ou du moins diminuer leur activité. Une décision qui fait suite à une lettre que le ministre de l’éducation, Hakubun Shimomura, a adressée le 8 juin aux présidents des 86 universités du pays, leur demandant « d’abolir ou de convertir ces départements pour favoriser des disciplines qui servent mieux les besoins de la société ». Fin de citation.
Sur les soixante universités publiques qui proposent des cours dans ces disciplines, incluant le droit et l’économie, dix-sept comptent cesser d’y recruter des étudiants, précise un sondage publié par le quotidien conservateur Yomiuri Shimbun.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le conseil scientifique japonais a exprimé en août sa profonde préoccupation, concernant l’impact potentiellement grave qu’une telle directive administrative implique pour le futur des sciences humaines et sociales au Japon.
Plusieurs universités, dont celles de Tokyo et de Kyoto, considérées comme les plus prestigieuses du pays, ont annoncé qu’elles n’appliqueraient pas la mesure.
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