Accès aux génériques : l’Aleca représente un risque, selon plusieurs associations marocaines
« A l’heure où le Maroc et l’UE s’apprêtent à reprendre les négociations sur l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA), la société civile marocaine s’unit pour tirer la sonnette d’alarme sur le danger que représente l’ALECA pour l’accès aux génériques dans notre pays ». C’est ce que souligne une note d’information du Collectif pour la préservation du droit à la santé des Marocains. Un collectif qui regroupe 10 organisations, dont l’AMDH, la Confédération démocratique du travail ou encore le Réseau Euromed Maroc des ONG. Pour ces dernières, les exigences de l’UE dans le cadre de l’ALECA comportent des clauses qui demandent une protection abusive des médicaments par le système de propriété intellectuelle. Une protection qui va au-delà des standards internationaux.
Les organisations marocaines sont ainsi persuadées que cet accord va entraver l’accès aux génériques au Maroc, au détriment de la santé des patients marocains.
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Pour les associations signataires, l’ALECA est donc un accord à deux vitesses
Effectivement Sara. Un accord qui selon elles visera à protéger les investissements européens et servir les intérêts des grandes multinationales pharmaceutiques. Elles soulignent ainsi qu’en matière de santé, le Maroc a tout intérêt à protéger les mécanismes autorisés par les règles du commerce international, pour garantir aux patients marocains des médicaments à prix abordables.
Pour rappel, l’Union européenne et le Royaume entameront en 2016 le 5e round de négociations sur l’ALECA.
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La mélioïdose, une maladie plus répandue qu’on ne le pensait
Selon les auteurs d’une étude publiée hier dans la revue Nature Microbiology, cette maladie infectieuse qui se propage surtout par l’intermédiaire d’animaux, est difficile à diagnostiquer. La contamination se fait par écorchures, plaies ou brûlures souillées, mais aussi par ingestion ou inhalation. La bactérie est, en outre, résistante à de nombreux antibiotiques.
Cette maladie tue presque autant que la rougeole, et plus que la dengue. Elle est provoquée par une bactérie nommée bacille de Whitmore, présente dans l’eau et les sols. Elle est endémique en Asie du Sud-Est et au Nord de l’Australie. Mais un nombre croissant d’infections a été rapporté ces dernières années en Europe.
En réévaluant des données de surveillance biologique publiées entre 1910 et 2014, l’équipe de chercheurs a découvert que les cas de mélioïdose étaient largement sous-estimés. Que ce soit dans les 45 pays où sa présence était déjà avérée, ou dans les 34 autres où elle n’a jamais été officiellement répertoriée. A Singapour, 550 cas de mélioïdoses ont ainsi été recensés ces dix dernières années dont un cinquième ont causé la mort. Les scientifiques évaluent également entre 68.000 et 412.000 le nombre de nouveaux cas de mélioïdose chaque année dans le monde.
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Découverte d’une enzyme permettant de lutter contre l’excès de sucre
Des chercheurs de l’université de Montréal ont découvert une enzyme qui neutralise les effets toxiques des excès de sucre dans l’organisme, en régulant l’utilisation du glucose et des lipides par différents organes. Cette avancée a été publiée hier dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences. Une découverte qui pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements contre le diabète et l’obésité.
On ignorait jusqu’alors l’existence de cette enzyme, appelée G3PP, dans les cellules des mammifères. Elle joue un rôle-clé pour éliminer les effets d’un excès de sucre, expliquent les chercheurs. Lorsque le glucose est anormalement élevé dans l’organisme, le glycérol-3-phosphate dérivé du glucose atteint des taux excessifs dans les cellules, ce qui peut provoquer des dommages aux tissus. La G3PP permettrait de dégrader justement une grande partie de ce glycérol-3-phosphate en excès et de le détourner de la cellule.
Cette enzyme est ainsi essentielle au bon fonctionnement du métabolisme en étant nécessaire à la fois pour la production d’énergie et la formation des lipides.
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