Les invités
• Saad Agoumi, président fondateur du collège syndical des médecins spécialistes privés
• Reda Benamar, directeur des études, de la communication et du développement à la CNSS
• Nawfal El Malhouf, directeur par intérim de l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie
• Mustapha Brahimi, député du Parti Justice et Développement
• Abdelmjid Belaiche, analyste des marchés pharmaceutiques
Édito
Nous ouvrons le débat cet après-midi autour de la loi sur l’Assurance Maladie pour les Indépendants. Le texte vient, en effet, d’être adopté au parlement. Il s’agit pour les personnes exerçant des professions libérales de pouvoir, enfin, se faire rembourser les frais engagés pour leurs soins et leur médication. Si la nouvelle est certes bonne, il faudra pour les futurs bénéficiaires de prendre encore leur mal en patience, car son application effective risque, elle, de ne pas pouvoir se faire dans l’immédiat. Pas avant l’adoption d’un autre projet de loi, celui sur la retraite des indépendants. Par ailleurs, et même s’il s’agit d’une loi pour toutes les professions libérales, et bien, dans les faits, chaque profession libérale devra, s’y appuyer pour élaborer son propre texte d’application. Près de 11 millions de personnes sont concernées. C’est beaucoup et c’est dire l’importance de l’adoption de cette loi et l’urgence de sa mise en application.
Dans la pratique, l’AMI couvrira toutes les maladies sans aucune limite pour le remboursement des frais. Elle sera gérée par la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale et pour prétendre à bénéficier de ses avantages, il faudra y adhérer à titre unique et exclusif. Le montant de la cotisation sera, lui, différent selon la profession exercée. C’est en effet une avancée majeure sur le chemin de la généralisation de la couverture médicale à l’ensemble des marocains.
Mais si l’adoption de la loi sur l’Assurance Maladie pour les Indépendants a été votée à l’unanimité, il est, toutefois à rappeler qu’elle n’a pas toujours fait l’unanimité quelques groupes parlementaires s’y étant fortement opposés ; nous y revenons dans le débat.
Que stipule la loi sur l’Assurance Maladie pour les Indépendants ? Maintenant qu’elle est définitivement adoptée, quels sont les obstacles à sa mise en application effective ? Quelles seront ses sources de financement ? Qui gère, qui contrôle et qui sanctionne en cas d’écarts ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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