Les invités : Fatiha Layadi, Membre de la Commission parlementaire mixte Maroc – UE et Membre de la Commission des Affaires Etrangères, des Affaires Islamiques et des MRE au parlement, Ali Kairaouani, Professeur universitaire, Mohamed Reda Benkhaldoune, Membre de la Commission parlementaire mixte Maroc – UE, Hassan Benabderrazik, Membre de la Commission Accords de Libre Echange, Accords Commerciaux et UE à la CGEM et Mountacir Ziane, Directeur général de la Compagnie Méditerranéenne d’Analyse et d’Intelligence Stratégique
Le 10 Décembre le Tribunal de l’Union Européenne a rendu un arrêt qui n’a pas manqué de susciter l’étonnement et l’irritation de Rabat. L’arrêt annule en effet l’application pour la région du Sahara de l’accord agricole Maroc-UE au motif que cet accord, je cite, « ne présente pas les garanties nécessaires pour que les ressources profitent aux habitants locaux ».
Plus que l’étonnement, le Maroc a dit, je cite, rejeter cette décision et a demandé aux responsables européens de prendre une position claire et ferme. Sinon, je cite toujours, « cette décision d’annulation poussera le Maroc à revoir l’ensemble de ses relations bilatérales et aura un impact sur tous les accords conclus avec l’Union Européenne ». Message entendu du côté de l’Union Européenne qui a fait appel du verdict de la cour Européenne et des pays, comme la Belgique, ont clairement souhaité voir le Tribunal Européen revenir sur sa décision et annuler l’arrêt, je cite le vice-premier ministre Belge, à la faveur d’une coopération stratégique et inévitable entre l’Europe et un acteur clé de la région du pourtour méditerranéen, en l’occurrence le Maroc. Il n’en reste pas moins que la décision rendue par le Tribunal de l’Union Européenne sur recours du Polisario, marque pour celui-ci un point dans la rude bataille qu’il mène depuis plusieurs années auprès des instances européennes afin de faire dissoudre tous les accords internationaux conclus par le Maroc.
Depuis l’annonce de l’annulation de l’accord agricole par le Tribunal Européen, le Maroc à travers sa diplomatie a tenu une série de rencontres notamment avec des magistrats et des services politiques et administratifs européens dans le but de les sensibiliser aux risques liés à telle décision. Dans quelle mesure le Maroc pourra-t-il inverser la vapeur après la décision de la Cour Européenne ? Par quels moyens dont dispose le Maroc un rapport de force pourrait-il être entrepris pour faire plier la Cour Européenne ? Et au final, une annulation de la décision du Tribunal de l’Union Européenne constituerait-elle pour la Maroc une victoire économique ou une victoire politique ? Quels sont les véritables enjeux ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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