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Mohammed Ben Salmane

Arabie Saoudite : à quoi joue Mohammed Ben Salmane ?


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Mohammed Ben Salmane

Les invités

• Ahmed Noureddine, membre du Conseil Marocain des Affaires Etrangères

• Michel Boyer, analyste des crises

• Hafid Boutaleb, expert en relations internationales

• Nabil Adel, enseignant chercheur

• Mohammed Oulkhouir, Avocat, Chroniqueur aux Matins Luxe

Édito

Ça bouillonne en Arabie Saoudite depuis quelques semaines, mais ce qui nous est visible n’est assurément pas plus qu’une infime partie de l’iceberg. Sait-on seulement réellement ce qu’il se passe dans ce pays ? Que se passe-t-il à l’intérieur de l’Arabie Saoudite entre le prince héritier et ses cousins princes, emprisonnés pour beaucoup d’entre eux depuis plusieurs jours ? Que se passe-t-il entre l’Arabie Saoudite et le Liban et que risque-t-il de se passer entre l’Arabie Saoudite et l’Iran ? Nous en débattons avec nos invités.

Aux yeux du monde, le prince désormais appelé par ses initiales MBS, traduisez Mohammed Ben Salmane est indéniablement, et par un coup de force que très peu ont vu venir, en passe de devenir le nouvel homme fort du Royaume Wahabite. Depuis l’annonce de la mise en prison de plusieurs princes saoudiens, dont le très riche et très internationalement influent Walid Bin Talal, nous entendons en effet très peu parler du Roi d’Arabie Saoudite.

C’est en effet dans le cadre de ce qui a été présenté comme étant une enquête anti-corruption, que 200 personnes, dont une dizaine de princes, ont été arrêtées; des comptes bancaires par milliers ont dans la foulée été gelés. L’enquête est menée par une commission dirigée par le prince héritier, officiellement nommée, mise en place et mise en action et en réaction quelques heures seulement avant l’annonce des arrestations que beaucoup ont, a priori, pris pour un fake, tant elle était inattendue et inhabituelle.

Si l’étendard du réformisme et de l’équité sociale est brandi par le prince héritier se voulant le visage d’une monarchie moderne, ouverte et juste, il est une évidence qu’il ne s’agit pas que de cela. Même si les évènements tels qu’ils s’enchainent depuis quelques semaines tendent clairement dans le sens d’une Arabie Saoudite plus ouverte au monde. En témoigne, en partie, la visite dans le pays, avant-hier mercredi, d’un chef religieux catholique ; fait inédit. En témoigne aussi, en partie, l’accolade qui a fait le tour du monde entre le prince héritier saoudien et le président français en visite, dite, surprise dans le Royaume.

Il n’est pas non plus compréhensible pour tous, la démission le 4 novembre dernier du premier ministre libanais Saad Hariri, depuis Ryad. Disait-il, il ne pouvait plus être en mesure de gouverner sous la pression du Hezbollah. Hasard ou coïncidence pour le moins intrigante, le même jour, toujours en Arabie Saoudite, on annonçait avoir intercepté un missile qui aurait été tiré depuis le Yémen par les rebelles houthistes ; ceux-là, comme le Hezbollah convenus pour être soutenus par l’Iran. Beaucoup sont dans l’expectative d’une guerre entre l’Arabie Saoudite et l’Iran tant les tensions grandissent entre les deux pays.

Que se passe-t-il en Arabie Saoudite ? Que veut le prince Mohammed Ben Salmane ? Qu’adviendra-t-il des princes emprisonnés ? Qu’adviendra-t-il de Saad Hariri et quel risque de guerre entre l’Arabie Saoudite et l’Iran ?  C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.


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