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Artisanat

Artisanat : comment interpréter la croissance du secteur ?


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Les invités

• Abdeljalil Erajraji, directeur de la préservation du patrimoine, de l’innovation et de la promotion au secrétariat d’Etat auprès du ministre du tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale

• Omar Benmlih, directeur de la fédération des entreprises d’artisanat

• Fouzi Mourji, professeur universitaire

• Mohamed Sairi, président de l’association des producteurs et distributeurs de tapis

Édito

Nous ouvrons le débat cet après-midi sur l’artisanat marocain. Comment se développe-t-il et comment est-il promu au Maroc et à l’international. En 2015 est arrivé à échéance un contrat- programme dédié à l’artisanat ; Vision 2015 qui s’était étalé sur un peu plus de 8 ans et dont les résultats avaient été jugés globalement positifs ; nous y revenons dans le débat. Car l’artisanat, soit-il culturel ou de service, est un secteur important autant pour l’image du Maroc et de son identité, que pour son économie.

C’est un secteur employeur, plus de 412.000 personnes et leurs familles en vivent et, par ailleurs, son chiffre d’affaires était estimé en 2015 à près de 23 milliards de dirhams. Mais si la conscience est prise de l’importance du secteur et que ceci se traduit notamment par une stratégie sectorielle sur laquelle nous reviendrons dans un instant, il reste que l’artisanat marocain a du mal à dépasser ses travers. Les travers d’un secteur où l’informel est légion, un secteur qui peine à s’organiser, qui peine à se moderniser et qui peine à s’exporter.

Les exportations du secteur s’affichent certes continuellement en hausse ; plus de 6% en 2015, par exemple, d’après les chiffres officiels du ministère. Mais malgré cela elles restent bien faibles, particulièrement à l’étranger. Est-ce un problème d’image, de qualité des produits, de techniques de commercialisation inappropriées ou manquants d’agressivité, ou alors est-ce un problème de promotion défaillante du produit artisanal marocain sur le marché international ? Nous en discuterons avec nos invités.

Le problème de l’artisanat marocain c’est aussi et d’après les professionnels du secteur, un problème de financement. Ceux-ci se plaignent de la frilosité du secteur bancaire quand il s’agit de mettre à disposition les ressources financières nécessaires au développement du secteur et de ses investissements. Qu’en est-il en réalité ? Nous y revenons également.

Mais le plus gros problème de l’artisanat marocain est sans doute qu’il reste encore, peut-on dire, un peu trop artisanal dans ses outils de production. Un défi de modernité dans la production est clairement à relever. Qu’est ce qui est fait dans ce sens ? Nous en débattrons.

Comment se porte l’artisanat marocain ? Quels sont les moyens mis en œuvre pour son développement autant au Maroc qu’à l’étranger ? Qui sont les artisans marocains ? Dans quel cadre juridique exercent-ils leur métier et de quelles assurances bénéficient-ils ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.


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