Ils auront tout fait, mais alors vraiment tout, pour bloquer, retarder, compliquer l’adhésion du Maroc à l’Union africaine. Nos amis Algériens ont fait montre de trésors d’imagination pour que, écœuré, le royaume renonce à sa volonté de rejoindre l’instance panafricaine. Ou qu’il échoue dans son entreprise.
Au Maroc, nous avons le sentiment que cette affaire de la formation du gouvernement est passée à l’oubli… Une brusque accélération des choses a pourtant eu lieu voici 15 jours, lors du Conseil des ministres, puis après, pour l’élection du président de la Chambre des représentants, en l’occurrence le bienheureux Habib Malki.
L’appellation est belle, belle et noble. Mouvement national. La nation en mouvement, en marche, en action, comme le Comité d’action qui fut l’ancêtre du parti de l’Istiqlal. Depuis, ce parti en a donné d’autres et le Mouvement national naîtra dans la gloire de la lutte pour l’indépendance. Depuis, le temps a fait son outrage et […]
Au commencement, était le Verbe… et par la suite il y a eu le langage, puis le bavardage, et ensuite la négociation. L’Homme est naturellement porté à avoir, à s’accaparer plus qu’il ne peut, voire plus qu’il ne doit. Et de ce fait, il est continuellement appelé à négocier. Mais la négociation est un art.
Avant le 7 octobre, le Maroc se préparait aux élections législatives, qui devaient être des élections normales. Le jour dit, le scrutin s’est tenu, avec les résultats qu’on sait. Et dès après, les élections se sont transformées en éjections. Plusieurs partis ont en effet connu dans leurs directions soit des départs actés et consommés, soit […]
Il s’agit d’une nomenclature bien marocaine… partis de l’administration pour être gentil, partis- « cocotte-minute » pour être plus méchant, voire persifleur. Alors, qu’est-ce qu’un parti de l’administration ?
En darija, on dit que « ketret el hemme kaddehhek », une variante du fameux « mieux vaut en rire »… Et c’est vrai que lorsqu’on voit les évolutions et circonvolutions de la politique marocaine, cela prête à sourire, voire à rire, et peut-être même, n’eût été l’importance de la chose, à s’esclaffer…
La classe politique au Maroc n’a jamais été véritablement lisible. Depuis l’aube de l’indépendance et les premiers exercices électoraux, il y a eu des partis du Mouvement national, auxquels le roi défunt Hassan II avait opposé des partis à sa dévotion. Il y avait alors les partis démocratiques, et ceux dits de l’administration. Le temps […]
En son article 47, la Constitution marocaine de 2011 dispose que « le Roi nomme le Chef du Gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des Représentants, et au vu de leurs résultats ». Et c’est très exactement ce qu’a fait le roi Mohammed VI, dès le 10 […]
L’heure n’est plus à la politique, mais au populisme. Elle n’est plus à l’idéologie, mais à la posture, aux réseaux sociaux, aux peuples déçus par les uns, les anciens et les classiques, et attirés par les autres, les nouveaux et les tribuns.