Décidément, il n’est pas aisé d’être une T.P.E. et de trouver un financement capable de supporter les conjonctures, souvent capricieuses, de ces dernières années. Avec un taux de chômage à deux chiffres, le Maroc tente l’une des dernières cartes à savoir l’auto-entreprenariat.
Peu crédibles auprès des investisseurs, les TPE sont les parents pauvres de bien des économies. Certes, les TPE sont réputées flexibles, s’adapteraient plus aisément et auraient un potentiel de recrutement non négligeable comparées à des grandes structures plus tournées vers la réduction des effectifs et des restructurations stratégiques interminables.
Au Maroc, Bank al Maghrib définit les soubassements de son programme de refinancement des banques qui accordent des crédits aux très petites, petites et moyennes entreprises. Le mécanisme, bien que peu ingénieux, semble efficace, avec comme acteur la BAM qui financerait des avances aux banques pour permettre un relais financier aux petites sociétés.
Le critère concerne les banques qui accordent des crédits dont le montant n’est pas supérieur à 50 millions de dirhams et à des entreprises au chiffre d’affaires inférieur à 175 millions de dirhams avec un programme de refinancement qui couvrirait une période minimale de deux ans quelque peu comme le projet antérieur.
Les règles de prudence ont toutefois été respectées pour éviter toute pression inflationniste. Ainsi les avances de la banque centrale ne pourront être supérieures au montant des crédits. La banque du Maroc les sert dans le cadre d’opérations de prêts garantis avec un taux d’intérêt calculé sur une moyenne périodique.
BAM apporte-t-elle le maillon qui manquait au décollage des TPE par ce financement ? Ou bien le mal réside-t-il ailleurs notamment dans la gestion, le développement et la survie de la TPE au Maroc ?
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