De plus en plus, on a envie de faire des choix conscients pour sa maison, mais sans concessions sur l’esthétique et c’est possible moyennant un minimum de recherche.Au salon Batimat, le grand rendez-vous européen de la construction, on voit chaque année apparaître de nouvelles matières et textures durables à éco-conception. Pour lutter contre la déforestation, on peut choisir des revêtements muraux en fibres de bambou, une essence végétale rapidement renouvelable.
Bonne alternative aux bois traditionnels, le bambou qui existe en 1200 espèces est à croissance ultra-rapide avec des propriétés pourtant très similaires à celles du chêne. Contrairement à la perception générale, le bambou est extrêmement solide, il est même moins poreux que le chêne et plus stable car plus résistant aux changements de température et caprices de la météo.
Designers et fabricants s’en sont emparés et le déclinent par exemple en revêtements de cuisine. Particulièrement écologique car il repousse en l’espace de quatre à cinq ans, la vitesse de croissance de certaines espèces peut même atteindre un mètre par jour. Le bambou est également très souple : sa flexibilité, due à sa structure tubulaire, le rend très résistant à la traction. De plus en plus utilisé dans la fabrication des parquets, le bambou ne se dégrade pas au contact de l’humidité, comme beaucoup de bois exotiques.
Employé depuis très longtemps en Asie comme matériau de construction, le bambou a comme atout majeur de réduire l’empreinte carbone car il consomme peu d’énergie dans sa pousse comme dans son traitement. Les experts de ce matériau martèlent que la construction en bambou demande 50 fois moins d’énergie qu’une construction en acier et huit fois moins qu’une construction en ciment.
Des chiffres qui interpellent, surtout lorsque l’on sait qu’on peut employer le bambou en poutres, clôtures, charpentes et revêtements sols et murs. Ajouté à cela qu’il est entièrement recyclable, et on obtient une équation plus que prometteuse…
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