Les invités : Redouane Mfaddel, Chroniqueur Luxe Radio chargé des questions géopolitiques, Mohammed Akaaboune, Professeur universitaire et Spécialiste de la politique monétaire, Mohamed Benmoussa, Economiste et membre du Bureau Exécutif de l’Alliance des Economistes Istiqlaliens et Kamal Tazi, Professeur universitaire
Bank Al Maghrib, la Banque Centrale du Maroc créée par Dahir en 1959 en remplacement de la Banque d’Etat du Maroc. Personne morale publique dotée de l’autonomie financière, son capital est fixé à 500.000.000 de Dirhams et il est entièrement détenu par l’Etat. Elle émet les billets de Banque et pièces de monnaie, elle arrête et met en œuvre les instruments de politique monétaire afin d’assurer la stabilité des prix, elle intervient sur le marché monétaire et veille à son bon fonctionnement et elle a un pouvoir de contrôle sur les établissements de crédit et organismes assimilés. La Banque Centrale du Maroc établit et publie les statistiques sur la monnaie et le crédit, elle détermine les rapports entre le dirham et les devises étrangères, elle détient et gère les réserves de change et c’est elle qui prend les mesures à même de faciliter le transfert des fonds et veille au bon fonctionnement et à la sécurité des systèmes de paiement, entre autres missions et fonctions.
Il est à noter aussi que Bank Al Maghrib est le conseiller financier du gouvernement et elle peut, à ce titre, le représenter auprès des institutions financières et monétaires internationales comme elle peut l’aider à négocier des prêts et des emprunts mais en aucun cas ne peut-elle se porter garante d’engagements contractés par le gouvernement. Bank Al Maghrib étant entièrement détenue par l’Etat, des questions se posent souvent sur son indépendance ou encore le degré de son interférence dans les décisions du gouvernement, notamment celles prises par le ministère des Finances. D’aucuns la jugent par ailleurs très prudente, un peu trop, et lui reprochent de ne pas prendre des mesures suffisamment audacieuses pour donner un vrai coup de fouet à l’économie, surtout que l’inflation est maitrisée à 2%, loin des 8% de la Turquie, à titre d’exemple. Des mesures comme l’assouplissement des conditions d’emprunt surtout à l’adresse des PME.
Parmi les critiques aussi, ce caractère indépendant, dont jouit Bank Al Maghrib et qui la met au-dessus des critiques au sein même du parlement. Bank Al Maghrib est-elle intouchable ne serait-ce que par la critique ? Qu’en est-il aussi du statut du wali gouverneur de la banque centrale du Maroc et comment se présenterait un rapport de force entre lui et le gouvernement ? Qui décide réellement ? Autant de questions que nous posons à nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure. Place au débat.
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