Invités : Omar Fassal, Analyste financier des marchés internationaux, Nabil Adel, économiste et professeur universitaire, Abdelmounaim Belalia, professeur en management et stratégie à l’ISCAE, responsable du Centre d’Etudes et de Recherche en Gestion à l’ISCAE et Arnaud Pinier, Co-fondateur de Happy Smala, expert en financement alternatif et en économie collaborative.
Le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, deux institutions du système des Nations Unies chargées d’organiser la coopération internationale.
La Banque Mondiale regroupe 5 institutions internationales : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, l’Association internationale de développement, la Société Financière Internationale, l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements.
La Banque Mondiale appuie le développement économique à long terme et la lutte contre la pauvreté à travers, notamment, une assistance technique et financière aux pays, afin de les aider à mener des réformes sectorielles ou à réaliser des projets spécifiques. Le tout financé à la fois par les contributions des pays membres et par émissions d’obligations. Voilà pour la Banque Mondiale.
Pour ce qui est du FMI, c’est aujourd’hui un organisme prêteur qui intervient à la demande de pays faisant face à une crise chronique liée à leur déficit budgétaire, en contrepartie d’un engagement du pays en question à rééquilibrer sa balance des paiements par des politiques restrictives sur les finances publiques entre autres. Ce qui revient à exercer un contrôle sur les politiques, économiques et sociales des états.
Le FMI est financé notamment par ses pays membres, soit pratiquement tous les pays du monde, à quelques exceptions près. La participation de chaque pays membre est appelée quotes-parts, et la force de celles-ci ainsi que leur répartition est un élément très important puisque c’est cela qui détermine pour chaque pays, non seulement sa capacité d’emprunt mais aussi son droit de vote quand il s’agit de décider d’emprunter ou non aux états en difficulté.
Aujourd’hui la quote-part la plus forte est celle des États Unis. Dans un rapport de force avec l’Union Européenne, par exemple, ce sont les États-Unis qui l’emportent et ce, même si les quotes-parts des pays membres de l’UE additionnées sont supérieures à celles des USA. D’abord, parce que l’UE ne siège pas en tant qu’institution au sein du FMI, mais surtout parce que les états membres de l’UE ne parlent que très rarement, pour ne pas dire jamais, d’une même voix. Les USA plus forts donc que l’UE, alors que dire des pays dits en développement ?
C’est cela justement qui est reproché aux institutions financières internationales, à leur tête le FMI. Les interventions de celui-ci censées éviter la faillite des états et rétablir leur solvabilité, est critiquée pour n’être, en réalité, qu’un retardateur de chaos. En gros, le crash n’est pas évité, il est seulement repoussé à une date ultérieure, avec en prime, une souveraineté des états gravement atteinte. Les détracteurs du FMI, parmi lesquels des grands économistes connus et reconnus dans le monde, lui reprochent carrément d’aggraver la pauvreté et les dettes des états pauvres.
Alors qu’en est-il en réalité? Les interventions de la Banque Mondiale et du FMI, sont-elles à soutenir ou à bannir? Banque Mondiale et FMI, Anges ou démons?
Place au débat.
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