Les modèles économiques diffèrent en fonction du lieu, du temps, de la population, de la conjoncture et de l’environnement où ils se trouvent applicables.
Les politiques économiques pour relancer une économie ou apporter une réponse à une stagnation de la croissance sont multiples. Certaines d’entre elles sont keynésiennes et ont apporté des réponses en 1933 à la crise américaine avec le New Deal de Roosevelt.
D’autres s’avèrent aujourd’hui dépassées car inexécutables en raison de restrictions monétaires ou budgétaires. Le Maroc présente une économie extrêmement hétérogène avec des particularités qui posent plus de problèmes qu’elles n’entrouvrent de solutions.
Une climatologie capricieuse, des investissements peu réguliers, une dépendance économique importante, une balance commerciale déficitaire telles sont les caractéristiques économiques de notre pays. Le récent constat de la présidente de la CGEM concernant les pays émergeants rappelait qu’aucun pays n’a réussi sa croissance par politique de bas salaires. Faux.
Les quatre dragons, la Chine et l’Inde ont tous emprunté ce chemin. Lorsque dans les années 80 le Japon entamait son émergence, il a accompagné la Corée du Sud vers l’industrialisation en profitant de ces bas coûts.
La même politique a été entreprise par les quatre dragons vis-à-vis de la Chine ce qui est constaté aujourd’hui au niveau du Bangladesh de l’Inde voire même de l’Éthiopie. Une politique de bas salaires permet d’attirer des investisseurs en créant un différentiel salarial permettant une progression de la demande intérieure. Avec le développement de la croissance, une meilleure répartition des fruits va s’imposer avec le temps.
La qualification s’améliore et les salaires s’élèvent avec une augmentation de la plus-value. Il s’agit d’une autre phase correspondant à la maturité économique. Le problème du développement et de la croissance ne se pose pas en termes uniquement de salaire mais certainement en termes de répartition de redistribution et de considération de la demande intérieure.
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