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Il est beau le jour où l’on rentre chez soi


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Il est des mots qui changent l’Histoire.

Des paroles qui transforment le cœur et le destin des Hommes…

Le 31 janvier, à Addis-Abeba, le roi du Maroc a prononcé des paroles qui, on le verra dans les décennies qui viennent, auront changé nos destins, nous marocains, et nous, africains.

Nos enfants, un jour, lorsqu’ils se vivront comme Africains d’origine marocaine, africains d’origine sénégalaise, ou ivoirienne ; oui nos enfants, lorsqu’ils marcheront sur une terre devenue prospère, terre de paix, de savoir, de science, dont les femmes, les hommes, les enfants qui la peuplent, lorsqu’ils se croisent, même pour la première fois, savent qu’ils se connaissent déjà… Nos enfants, par exemple, sauront, chaque jour, que la question migratoire, avec ses violences, ses humiliations, ses drames personnels, est loin, très loin derrière.

Ils seront, depuis longtemps, ces africains-là, ceux qui partagent la terre et élèvent, dans la sérénité et l’amour, de beaux enfants.

Ils se souviendront que le destin de leurs enfants, libres et aimés, est né de la parole d’un roi, Mohammed VI, défendant, à Addis-Abeba, devant l’Afrique entièrement réunie, et tous les médias du Monde, l’idée que les couples, composés de marocains et de subsahariens ne doivent pas être séparés, qu’il n’était pas concevable que des hommes vivent dans la clandestinité.

À nos enfants, pour qui l’Afrique sera un seul et même pays, oui, il faudra leur dire à quels mots, ils devront la récolte des beaux fruits qu’ils mangent, des richesses qu’ils échangent, des réflexes, simples, évidents, qui sont les leurs… À l’idée, essentielle, forte, courageuse, que les richesses de l’Afrique doivent profiter à l’Afrique !

Alors, ils auront appris à partager, comme on respire le même air, la génialité d’une culture commune, – écrivains, artistes, musiciens, intellectuels, philosophes, savants, tous, esprits libres, et paisibles, presque des enfants gâtés, – souhaitons-le au fond -, d’une Afrique devenue, non pas un continent, mais un langage, une spiritualité, une idée commune, contre laquelle personne ne songerait à s’opposer.

Il faudra, pour ce qui ne relèvera plus que de  l’anecdote, rappeler à nos enfants, que tous les africains, ce 31 janvier là, à Addis-Abeba, n’avaient pas encore saisi le sens, historique, de la parole prononcée, le sens de ce qui sera advenue, contre les vents mauvais et les marées noires d’une pensée qui aura, dès lors, disparue…

À ces enfants, les nôtres, ces africains heureux, puisse Dieu les combler d’un bonheur partagé, – à nos enfants, donc, il faudra dire que les vies qu’ils vivent, que tout ce qu’ils ne conçoivent plus de ne pas concevoir ensemble, – ces projets, ces idées, ces expériences, cette audace qui ont la taille d’un continent, si riche de ses millions de filles et de fils ; que ce continent, le 31 janvier 2017, à Addis-Abeba, par la parole du roi Mohammed VI, que cette maison, s’est ouverte à une saison nouvelle.

Et que cette saison est celle dont ils récoltent l’Avenir.

Quant à nous, leurs parents, et futurs ancêtres, sachons, aujourd’hui, nous montrer dignes, mais aussi heureux, et libres de goûter la joie immense que l’on ressent le jour, si beau, où l’on rentre chez soi.


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