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Brexit

Brexit : les britanniques feront-ils le choix de la raison?


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Invités : Mélanie Frerichs-Cigli, Chroniqueuse aux Matins Luxe, Rachid Achachi, Chercheur en économie et membre fondateur du Laboratoire d’économie du développement et Nabil Adel, Economiste chroniqueur et professeur universitaire

Rester ou non dans l’Union Européenne. David Cameron avait promis de consulter les britanniques sur le sujet en cas de réélection en 2015, et c’est effectivement aujourd’hui, 23/06/2016, que les britanniques s’expriment et répondent à une question : Le Royaume doit-il sortir de l’Union Européenne ?

Plusieurs facteurs ont amené petit à petit au référendum organisé aujourd’hui. Des facteurs de politique intérieure, d’abord avec l’évolution et la montée en puissance du parti conservateur revenu au pouvoir et devenu de plus en plus antieuropéen. À noter toutefois, et paradoxalement, que David Cameron lui-même n’est pas favorable à une sortie de son pays de l’Union Européenne. Lui, souhaite une réforme de l’UE pour la sortir dit-il du statu quo ; il veut renégocier la politique migratoire et la politique d’accès aux aides sociales notamment. Dans ce sens, sa démarche s’apparente, du point de vue de beaucoup d’observateurs, à du chantage à la direction de ses partenaires européens. Cela risque-t-il de se retourner contre lui ? Nos invités nous feront leur analyse.

Des raisons de politique intérieure donc, mais pas que. Des facteurs européens, la crise de l’Euro notamment mais aussi la crise de la dette souveraine, pourraient justifier l’europhobie grandissante de quelques britanniques, ceux qu’on appelle les eurosceptiques. Ils défendent bec et ongles la sortie de leur pays du club des 28. Pour eux, le Brexit présente beaucoup d’avantages en cela qu’il ferait, entre autres, que la Grande Bretagne n’ait plus à contribuer aux budgets communautaires, ni à subir les directives de Bruxelles, tout en conservant les avantages du marché unique et en ayant la liberté de nouer de nouvelles alliances et signer des accords avec des pays tiers.

Mais qui pour soutenir les agriculteurs britanniques ? Voilà un des contre-arguments majeurs qu’oppose le clan des défenseurs du maintien dans l’Union qui, eux, ont tendance à nuancer. Ils estiment que si le Brexit serait négatif pour l’UE, il le serait davantage pour la Grande Bretagne. Le Brexit assurent-ils, serait extrêmement coûteux pour l’économie britannique qui est certes particulièrement dynamique, mais qui l’est, justement, dans le cadre de l’Union Européenne. Nous aurons le point de vue de nos invités.

Derrière la question à laquelle répondent les britanniques aujourd’hui, quatre questions majeures dont les réponses sont naturellement déterminantes pour un maintien ou une sortie du Royaume-Uni au sein de l’UE. Qu’est-ce que la Grande Bretagne a à gagner en restant dans l’UE et qu’a-t-elle à perdre en sortant ? Et puis, qu’est-ce que l’Union Européenne aurait à gagner d’une sortie de la GB et qu’a-t-elle à perdre en la laissant sortir ? Un Brexit présente-t-il la menace d’une déstructuration du projet européen ? Un Brexit est-il, au contraire, la voie vers plus d’intégration et plus de fédéralisme ? Un Brexit est-il la solution vers une union bancaire, une mutualisation des dettes et, plus globalement, serait le point de départ d’un approfondissement du projet européen ? C’est le débat que nous ouvrons tout de suite avec nos invités dans Avec Ou Sans Parure.


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