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Que cache le recul de la pauvreté au Maroc ?


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60% des marocains vivraient dans la pauvreté et dans le besoin d’après un récent rapport des Nations Unies qui relève que le Maroc est l’un des pays les plus pauvres dans la région MENA. Un des pays les plus pauvres d’Afrique avec le Zimbabwe, le Mali, la Somalie ou encore le Gabon. Et parmi les marocains pauvres, il y a ceux qui vivent dans la pauvreté extrême et ceux, qui vivent dans une pauvreté dite moyenne.

Un autre rapport, de la Banque Mondiale cette fois-ci, précise qu’environ 5 millions de Marocains vivent avec moins de 2 dollars par jour, en plus d’un million de Marocains qui vivent avec moins d’un dollar par jour.

De la pauvreté, le Haut Commissariat au Plan nous dit de son coté, qu’au Maroc, elle est surtout rurale. Le Maroc compterait selon les chiffres du HCP, 1.6 millions de pauvres, soit 4.8% de la population, dont près de 80% sont donc issus du monde rurale.

Dans cette bataille des chiffres, si l’on n’est pas d’accord sur le nombre des pauvres au Maroc, les critères de recensement n’étant sans doute pas les mêmes, on s’accorde toutefois sur le fait que la pauvreté existe et en grand nombre au Maroc. Pauvreté extrême, pauvreté absolue, pauvreté moyenne, pauvreté relative et pauvreté modérée, les qualificatifs sont nombreux. Que veulent-ils dire réellement et que changent-ils à la réalité de la pauvreté au Maroc ? Nous en débattrons.

De par le monde, et au Maroc en particulier, ce qui caractérise la pauvreté c’est qu’elle ne vient jamais seule. Qui dit pauvreté, dit manque d’accès à l’éducation, à la santé et à d’autres droits élémentaires. La population pauvre est donc, tout naturellement, celle qui est aussi la plus vulnérable face aux maladies, aux intempéries et autres risques pouvant présenter un danger pour leur vie.

Ce qui caractérise aussi la pauvreté au Maroc, c’est que c’est seulement à la découverte des chiffres, que ce fléau prend ses vraies allures qui sont pour le moins choquantes. Car les différents programmes nationaux et internationaux dans lesquels le Maroc est engagé depuis bien des années pour la lutte contre la pauvreté, nourrissent par leurs bilans, un optimisme qui, poussé à son extrême, pourrait porter à croire que la bataille est gagnée. Sauf qu’elle ne l’est pas du tout. Loin de là.

Plus que la pauvreté en soi, ce sont les inégalités et les disparités qui sont les plus frappantes et qui persistent. Les écarts entre les plus riches et les plus pauvres sont assez déroutants. Et le taux de chômage en perpétuelle hausse n’est pas pour arranger les comptes. L’accès aux opportunités économiques ne se fait pas de la même manière ni avec la même facilité selon que l’on soit riche, pauvre, homme, femme, jeune ou plus âgé et que l’on vive dans une région du Maroc ou une autre plus économiquement précaire.

La lutte contre la pauvreté est-elle vouée à l’échec ? Est-ce un combat perdu à l’avance ? D’où vient la pauvreté, quelles en sont les causes et les éventuelles solutions ? Qui est pauvre, qui est riche, et qu’y a-t-il entre les plus pauvres et les plus riches ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.


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