Les invités : Loubna Karroum, chercheure en économie et en capital immatériel, Omar Cherkaoui, directeur de Finance Active Maroc, Oum El Banine Lahlou, auteure – docteur en droit public et Abdennebi Abou Al Arab, président du Centre Marocain pour le développement et la démocratie
Depuis le discours royal du 30 juillet 2014, un intérêt particulier est porté à la notion de capital immatériel. Une notion qui était jusqu’à lors aussi abstraite, méconnue et entourée de flou que le capital qu’elle définissait. Mais le Roi avait justement demandé à ce qu’un travail de concrétisation soit fait et c’est Bank Al Maghrib et le CESE qui en ont hérité de la charge. Il fallait, en gros, savoir évaluer et mesurer ce que détient le Maroc comme richesse immatérielle mais aussi analyser la distribution des richesses entre les différents territoires et groupes sociaux.
Il y a deux ans, la notion de capital immatériel avait autant suscité l’engouement que les craintes. Des craintes principalement liées à la nouveauté du concept et à l’éventuelle difficulté de sa mise en place effective. Car l’un des premiers freins fut la difficulté à pouvoir évaluer ce que tout le monde n’arrivait pas forcément à identifier. Si certains situaient le capital immatériel du Maroc dans son Histoire, sa culture et son patrimoine, d’autres ont vite inclus dans le concept, le monde des affaires et de l’entreprise, la justice, la formation et bien d’autres capitaux.
Mais finalement, c’est en se basant sur la méthodologie de la Banque Mondiale, que la richesse globale a été définie comme étant le cumul du capital produit, du capital naturel, du capital immatériel et du stock des avoirs financiers nets extérieurs. Résultat : un rapport sur la richesse globale du Maroc entre 1999 et 2013 qui estimait alors la valeur de la richesse globale du royaume à 12.833 milliards de dirhams, constitués principalement par le capital humain, social et institutionnel. Objectif de l’étude : utiliser le capital immatériel du Maroc comme base pour l’élaboration des politiques publiques pour une nouvelle orientation économique du Maroc.
Deux ans plus tard, où en est-on ? Comment se définit aujourd’hui le capital immatériel du Maroc et à combien est-il estimé ? Quelle est sa contribution effective au PIB national et quelle peut être celle-ci avec une meilleure exploitation du capital immatériel du Royaume ?
Poster un Commentaire