Les invités : Mhani Alaoui, Professeur de sociologie urbaine à l’Ecole d’Architecture de Casablanca, Mohamed Jouahri, Directeur Général de Casa Events et Animation, Hakima Fasly, Adjointe au maire de la ville de Casablanca – Chargée de la coopération, Aziz Lazrak, architecte et Mounir El Fakir, ingénieur – marathonien
Casablanca a son logo. Il plait ou il déplaît, là n’est pas la question, car Casablanca a déjà un logo, c’est fait. Tout comme New York, Londres et bien d’autres grandes, et moins grandes, villes du monde, Casablanca devient une ville-marque.
Mais Casablanca avait-elle besoin d’un logo ? Peut-être bien que oui, mais la question centrale que nous posons aujourd’hui est de savoir si, sur l’échelle des besoins de la ville de Casablanca, le logo était-ce par quoi il fallait commencer ?
Autre question : Casablanca, maintenant qu’elle a un identifiant visuel, est-elle pour autant, réellement, une ville-marque ? Car le concept de city branding, en soi, n’est pas à blâmer. Il est certes très en vogue en ce moment et il a, par ailleurs, fait ses preuves sous d’autres cieux. L’idée, en somme, est de faire de la ville plus qu’un lieu de vie, une marque à part entière, de façon à attirer davantage de touristes et davantage d’entrepreneurs.
Le concept, voyez-vous, est plutôt noble, alors nous ne saurons ici le remettre en cause. Mais le timing est-il le bon pour la ville de Casablanca? Nous aurons le point de vue de nos invités. D’autant plus que tout le tapage médiatique qui a accompagné le lancement de « WeCasablanca« , s’il n’a qu’un mérite et pas des moindres, et bien c’est celui d’avoir rappelé à qui l’aurait oublié, qu’il avait été lancé un Plan de Développement pour le Grand Casablanca. Et l’enveloppe allouée à ce très grand, et très nécessaire, projet, s’élève à pas moins de 300 millions de Dirhams. Il porte, notamment, sur les problèmes de mobilité, de transport et de schéma routier de circulation. L’objectif final étant, bien entendu, de répondre aux attentes désespérées de nombreux Casablancais qui ont, justement tellement attendu que l’on daigne enfin s’intéresser à leur quotidien devenant de plus en plus infernal et surtout, qu’on s’attelle à la tâche, sérieusement. Un cadre de vie meilleur, des infrastructures renforcées, des moyens de transport modernes, des espaces socioculturels, un peu plus de verdure et, si possible, un air moins toxique. Où en sommes-nous de tout cela ? Nous ferons le point avec nos invités.
Par ailleurs, si l’idée du city branding et de marketing territorial n’est pas à rejeter, il est assez légitime de se poser la question sur le fond de ce que nous prévoyons de marketer. Quel territoire ? Quelles valeurs ? Quels atouts et avec quels moyens ? C’est le débat que nous ouvrons cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
Un résumé :
1. Ceux qui ont aimé ce logo, sont ceux qui en ont profité financièrement !
2. Aucune consultation citoyenne pour choisir entre 2 ou 3 choix pour satisfaire le maximum de personnes
3. Un branding ou un logo c’est pour mettre en valeur vendre un produit prêt. Casablanca avec l’anarchie, la criminalité, le vide culturel, la saleté, etc..n’est pas prête.