Les invités
• Anouar Moatassim, réalisateur-producteur
• Youssef Britel, scénariste et réalisateur
• Othman Naciri, réalisateur
• Ayoub Qanir, réalisateur
Édito
Nous ouvrons le débat cet après-midi sur la situation de la production cinématographique nationale. Car malgré que les observateurs relèvent un développement certain, notamment au niveau du nombre de films produits chaque année, il n’est pas sûr que ce bond quantitatif soit accompagné d’une amélioration notable de la qualité des productions. Le cinéma marocain continue, en effet, de souffrir de plusieurs maux qui entravent son réel développement. Et pourtant, une nouvelle et jeune génération d’acteurs, de cinéastes, de réalisateurs et autres professionnels du cinéma, sont venus insuffler une bouffée d’oxygène à un secteur qui en avait fort besoin.
Et pourtant encore, le Maroc est depuis quelques années, et de plus en plus d’ailleurs, une destination de choix pour les plus grandes productions cinématographiques mondiales. Une aubaine, ce devrait être, pour le cinéma national, financièrement, mais aussi au niveau de l’expertise. Ce sont les plus grands acteurs et réalisateurs de la planète qui se déplacent jusqu’au Maroc pour leurs besoins de tournage. Mis à part quelques figurations d’acteurs marocains dans les productions étrangères, qu’est-ce que cela est susceptible d’apporter d’autre au cinéma marocain ? Comment en tirer un maximum de profit autre que financier ? Nous en débattons dans un instant avec nos invités.
Nous évoquerons aussi un phénomène qui préoccupe grandement les professionnels du secteur mais qui ne semble pas, à contrario, préoccuper les responsables du secteur, à savoir les fermetures successives des salles de cinéma. De quoi est-ce la conséquence ? Comment et pour quelles raisons faut-il stopper l’hémorragie ? Nous aurons les points de vue de nos invités.
Enfin, le cinéma marocain souffre-t-il d’une crise de la créativité ? Car il faut le relever, les productions sont souvent tirées de faits réels, ou de phénomènes de société qui ne manquent pas de faire le buzz. Mais si l’audace de porter au grand écran des sujets et problématiques sociales et sociétales, restés tabous pendant de longues années, est certes à saluer, il est à rappeler que d’autres genres existent. À quand un cinéma marocain de fiction et de suspens ? En avons-nous les moyens et les compétences ? Place au débat.
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