On parle 7ème art avec la question de la diversité en particulier, une diversité sous-représentée globalement, et quand on daigne la représenter, elle prend toujours des traits bien particuliers.
En véhiculant une représentation simpliste et mensongère de leurs personnages, certains films, et ils sont nombreux, altèrent la perception qu’ont leurs spectateurs du monde qui les entoure. Les films à succès ont, en effet, toujours adopté le concept de l’ennemi, cet homme provenant souvent d’un pays étranger ou aux origines étrangères, et venant menacer la paix et la stabilité du monde libre. À travers le temps, l’identité de cet ennemi change dépendamment de la période de l’Histoire; il y a eu d’abord l’européen nazi après la seconde guerre mondiale, puis le communiste russe durant les années 70-80 et enfin, le terroriste arabe à partir des années 90. Même au sein d’un même pays, les stéréotypes existent ; on peut citer le cas des afro-américains criminels ou encore des asiatiques farouches aux États-Unis. Jusqu’à aujourd’hui, même les plus grands chefs-d’œuvre du 7ème art ont du mal à se détacher de ce recours pour le moins dégradant.
Invité : Ayoub Qanir, réalisateur.
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