Les invités : Hamdoun Lhassani, Président de la Société Marocaine d’endocrinologie, de diabétologie et de nutrition, Abdelmjid Belaich, Expert en matière de pharmaco-économie et économie de la santé, Fatim Zahra El Mouzouni, Responsable du Programme National de prévention et de contrôle du diabète au Ministère de la santé et Naoufel Elmalhouf, Chef du Département Conventionnement et Normalisation au sein de l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie
Il y aurait au Maroc près de 2 millions de diabétiques. Dans le monde et selon la Fédération Internationale du Diabète, plus de 380 millions de personnes sont atteintes et d’ici à 2035, il y en aurait près de 590 millions. Un chiffre, donc, qui malgré le progrès médical, va nettement en augmentant, ce qui n’est pas sans soulever les inquiétudes mais aussi des débats, comme le nôtre aujourd’hui, sur le degré de sensibilisation, les moyens de prévention et aussi la prise en charge des personnes atteintes de diabète.
Le Diabète est reconnu au Maroc, comme un peu partout dans le monde, pour être un des problèmes de santé publique les plus difficiles à gérer ; la population concernée étant large et les coûts de prise en charge étant élevés financièrement mais surtout, en vies humaines.
Les spécialistes diront qu’une alimentation saine et équilibrée, une activité physique régulière et adaptée, un suivi régulier, une bonne observance du traitement médical et une auto-surveillance du diabète et ses complications sont la clé pour une meilleure gestion de la maladie. Sauf que pour qu’elles soient efficaces, ces recommandations sont à diffuser au degré le plus large. Ceci étant dit, en termes d’actions d’information et de sensibilisation, des choses sont faites, mais force est de constater que si le taux de prévalence du diabète va en hausse c’est qu’il y a sans doute quelque chose à revoir quelque part et d’une certaine manière. Il est à noter par ailleurs, que si la communication autour du diabète et ses risques doit couvrir un large spectre de la population, il n’en demeure pas moins très important de mener des actions au plus près des personnes à risque. Nos invités nous répondront dans ce sens sur l’efficacité des campagnes de sensibilisation autour du diabète.
Nous reviendrons aussi avec nos invités sur le plan d’action 2015-2016 qui est en place et qui vise la prévention et la prise en charge du diabète mais aussi sur la Stratégie Sectorielle Santé 2012 -2016 du ministère de la Santé qui dit placer la lutte contre le Diabète à la tête de ses priorités. Qu’en est-il dans les faits ?
Autre point principal à soulever dans notre débat, celui donc de la prise en charge des malades. Si les personnes bénéficiant du Ramed ont, à leur disposition, gratuitement une certaine catégorie de médicaments anti- diabète, la question se pose sur le degré de disponibilité de ces médicaments en quantité mais aussi en termes de répartition géographique à travers les unités hospitalières du Royaume.
Les professionnels de la Santé mais aussi les malades déclarés et les personnes s’intéressant de près au diabète, savent la gravité que peut représenter cette maladie ; le diabète a des incidences sur la vue, la fonction rénale, la mobilité des malades ; le diabète affecte aussi les gros vaisseaux et les artères irriguant le cœur et le cerveau ; des atteintes qui, faut-il le rappeler, peuvent être, et sont souvent d’ailleurs, mortelles.
Partant de cela, il ne fait aucun doute que le Diabète est à prendre au plus sérieux. Qu’est-ce qui est en place au Maroc et qu’est- ce qui est à mettre en place en matière de prévention et de prise en charge des personnes diabétiques ? C’est le débat que nous ouvrons tout de suite avec nos invités dans Avec Ou Sans Parure.
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