Plante ligneuse dite herbe géante de la famille des graminées comme le blé, le maïs ou les herbes à gazon, le bambou est renouvelable et donc écologique puisqu’il repousse en l’espace de cinq ans.
La vitesse de croissance de certaines variétés de bambou peut même atteindre un mètre par jour.
Parmi ses propriétés phares : la souplesse.
Extrêmement flexible grâce à sa structure tubulaire, le bambou est très résistant à la traction.
Autre propriété intéressante ; le bambou ne se dégrade pas au contact de l’humidité, il est donc de plus en plus utilisé pour la réalisation de revêtements de sols de type parquet.
Les botanistes estiment qu’il existe aujourd’hui 90 genres de bambou et plus de 2300 espèces.
Son écosystème naturel est l’Asie mais il s’est adapté à bien d’autres terres et climats, et on le trouve aujourd’hui sur les continents américains et africains.
Mais la terre d’origine du bambou, c’est la Chine d’où il a rapidement colonisé le Japon depuis plusieurs millénaires.
Avec l’essor du commerce de la soie, le bambou arrive en Europe au 19ème siècle.
Le bambou est partout dans l’habitat traditionnel asiatique: il sert à fabriquer des toitures et des tuiles, réaliser des maisons sur pilotis ou construire des greniers de stockage pour le riz.
Aujourd’hui, le bambou est exploré et testé dans la construction moderne, via le travail de certains architectes asiatiques et sud-américains comme le colombien Oscar Hildalgo López qui a mis au point des techniques pointues pour l’assemblage des tiges de bambou.
Par sa souplesse exceptionnelle et sa résistance à la traction, le bambou se révèle utile pour la construction dans des régions sujettes aux tremblements de terre et fait l’objet de recherches dans la construction sismo-résistante. Beaucoup n’hésitent pas à la qualifier de matériau naturel de haute technologie.
Dans la construction contemporaine, des architectes comme Kengo Kuma ont prouvé que l’on peut construire toute une maison en bambou, des murs aux sols en passant par le plafond, la toiture, les piliers, poutres, et fenêtres. Et Simon Vélez a montré qu’il était possible construire des maisons à plusieurs étages en comblant les extrémités creuses des tubes de bambou avec du béton et en les renforçant avec de l’acier aux intersections.
Entre héritage culturel, exigences écologiques et techniques d’avant-garde, le bambou n’a pas fini de nous surprendre.
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