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COP 21 : Peut-on parler d’une réussite?


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Les invités : Hanane Hanzaz, Vice-présidente de la Commission énergie, climat et économie verte au sein de la CGEM, Nabila Tbeur, chargée de mission auprès du président du CNDH, Mohamed Benyahya, Directeur de la Coopération et de la communication au Ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement et Abdesslam Benbrahim, Membre du Bureau National de l’Association Eau et Energie pour Tous

Samedi 12 décembre et après de rudes négociations, un longue attente et plusieurs reports, la Cop21 a accouché du désormais célèbre Accord de Paris. Un accord universel sur le climat adopté par consensus par les 195 états qui ont pris part à la Conférence, dont le Maroc. Il sera ouvert à la signature le 22 avril à New York et n’entrera en vigueur qu’après que 55 pays comptant pour au moins 55% des émissions mondiales auront déposé leurs instruments de ratification.

En attendant et depuis l’adoption de l’accord le 12 décembre, les superlatifs ne manquent pas pour qualifier le texte ; il est ainsi qualifié d’historique, inédit, sans précédent, mais qu’en est-il réellement? La Cop21 est-elle réellement une réussite? C’est la question que nous posons à nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.

La Cop21 c’est 29 articles et 70 engagements partant d’un constat quasi-unanime : l’atmosphère se réchauffe dangereusement à cause des émissions de gaz et c’est la présence même de l’espèce humaine dans certains endroits de la planète qui est sérieusement menacée. Les 195 pays qui ont participé à la Cop21 se sont du coup accordés sur plusieurs résolutions à savoir limiter l’augmentation de la température en dessous de 2° et l’accord se fixe même pour la première fois un objectif de 1,5°C d’augmentation. L’accord a par ailleurs été fixé sur la base de l’équité, les efforts qui sont demandés aux différents pays le sont en fonction de leur richesse mais aussi de leur responsabilité dans le changement climatique.

Autre point important d’accord, les 100 milliards de dollars que les pays du Nord devaient verser aux pays du Sud pour financer la transition énergétique, ils  sont désormais considérés comme étant un plancher appelé à évoluer après 2020 et un nouvel objectif chiffré d’aide financière devra être présenté avant 2025.

L’Accord de Paris est, comme l’a présenté le ministre français des Affaires Étrangères, différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant. Mais à quel niveau s’arrête le caractère contraignant de cet accord? Là encore c’est une question sur laquelle nous ouvrons le débat avec nos invités puisque, peut-on lire dans le texte de l’accord, « à tout moment après un délai de trois ans à partir de l’entrée en vigueur de l’accord pour un pays, celui-ci pourra s’en retirer, sur simple notification » mais ce qui enlève réellement à cet accord son caractère contraignant c’est qu’il ne prévoit pas de sanctions à l’encontre des pays qui ne le respectent pas. Alors cette Cop21 est-elle une réussite? Place au débat.


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