Les invités
• Mohamed Rahj, professeur universitaire
• Omar Fassi Fihri, membre de la commission évaluation des finances publiques au parlement
• Rachid Achachi, chroniqueur aux Matins Luxe
Édito
Nous ouvrons le débat cet après-midi sur le rapport annuel 2015 de la Cour des Comptes. Le rapport avait été publié en avril dernier mais ce n’est qu’en début de semaine dernière que ses grandes lignes ont été présentées par le président de l’Institution dans une allocution devant les deux Chambres du Parlement. Le rapport 2015 de la Cour des Comptes revient d’abord sur la situation des Finances publiques relevant un déficit budgétaire qui régresse à 4.4% du PIB en 2015, mais une dette du Trésor qui reste élevée à un peu plus de 629 milliards de Dirhams, soit 64% du PIB.
La crédibilité de la méthode de calcul du déficit est fortement remise en question par la Cour des Comptes et nous y reviendrons dans le débat. Car, comme relève la Cour des Comptes, il n’est pas pris en compte par le gouvernement dans le calcul du déficit, des données de haute importance telles les dettes de l’Etat au profit des entreprises au titre de la TVA, mais aussi les dettes liées aux transactions commerciales réalisées pas encore payées par l’Etat. À ce titre, l’Etat devrait aux établissements et entreprises publiques, (l’OCP, l’ONCF, la RAM et bien d‘autres) près de 24 milliards et demi de dirhams de crédit TVA et 7 milliards d’arriérés de paiement.
Le rapport fait également le point sur les stratégies sectorielles engagées par le Maroc et qui, estime la Cour des Comptes, ont besoin d’être actualisées ; nous y revenons dans le débat. Plusieurs dysfonctionnements sont relevés dans plusieurs secteurs, mais ce sont les deux secteurs de la Santé et de l’Éducation qui centralisent l’attention à la lecture du rapport annuel de la Cour des Comptes et qui est, pour le moins, alarmant.
Une santé publique malade par un manque criant d’équipements et d’infrastructures hospitalières. Des délais de rendez-vous anormalement longs surtout pour des malades atteints de pathologies ne supportant pas l’attente. Manque de spécialités et manque de ressources humaines. Quant à l’Éducation, le mal est profond et il va en s’aggravant ; Nous en débattrons avec nos invités. Rapport annuel 2015 de la Cour des Comptes, Etat des lieux, dysfonctionnement et pistes de perfectionnement. C’est le débat que nous ouvrons cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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