De la table d’architecte au chevalet d’artiste

Aujourd’hui, lumière sur ces architectes-artistes, des profils à la fois scientifiques, high-tech et sensibles à l’art. Un mélange de disciplines codifiées par l’École du Bauhaus dans les années 1920.

Le courant du Bauhaus, fut l’un des premiers à clairement associer architecture, design et art, peinture et sculpture.

Parmi les enseignants de l’Ecole du Bauhaus figuraient de grands noms de l’art de l’époque. Parmi eux : Wassily Kandinsky et Paul Klee.

À la question : les architectes sont-ils des artistes? La réponse est souvent oui.

À commencer par l’un des grands maîtres de la discipline : Le Corbusier. Architecte, designer, et artiste-peintre doublé d’un enseignant aux Beaux Arts.

Plus proche de nous, dans l’actualité récente, le jury du Turner Prize a pris position en désignant comme lauréat 2015, un collectif d’architectes anglais.

Ils ont remporté cette édition du célèbre prix d’art contemporain pour la réhabilitation d’un quartier de Liverpool.

Entre architecture et art, les frontières se brouillent de plus en plus comme le montrent très clairement les expositions des galeries les plus pointues à Londres, New York, Paris ou Amsterdam.

Dans la capitale britannique, cette exposition en forme de questionnement, titrée « À quoi rêvent les architectes ? »

Une idée originale : exposer les dessins réalisés par les architectes pendant leur temps libre.

Libérés des contraintes techniques, libérés des cahiers des charges ou desiderata des clients, les architectes donnent libre cours à leur sensibilité artistique et à leur imaginaire.

Car l’architecte est un de ses rares métiers où la dimension scientifique et technique compte autant que l’art et le design pur.

À l’arrivée sur les cimaises de la galerie londonienne, les dessins oniriques de Peter Zumthor ou ceux du japonais Kengo Kuma, une référence mondiale en termes d’architecture axée développement durable, mais là c’est une autre facette de lui qu’on découvre, la fibre artistique, l’imagination débridée.