Après les produits pétroliers, c’est aujourd’hui au tour d’un produit de grande consommation de voir sa structure des prix, revisitée. La décompensation du sucre sera lancée dès 2016 et sera effectuée de manière progressive.
En effet, l’opération va être étalée sur une durée de 18 mois à raison de 0,15 dirhams par mois. Elle permettra à l’Etat de rationaliser ses dépenses et faire une économie de 2 milliards DH. Une recette, qui sera affectée pour moitié au fonds de cohésion sociale mais aussi au domaine de l’éducation et de la santé.
Une fois la décompensation achevée, le prix des lingots en morceaux aujourd’hui fixé à 5,82 dirhams le kilogramme passera à 8,52 dirhams, et celui du granulé de 4,50 à 7,2 dirhams par kilogramme. Le pain de sucre quant à lui ne sera pas concerné par la hausse des prix car acheté uniquement par les particuliers et non pas par les industries agroalimentaires. Il représente tout de même 30% de la consommation.
Mais qu’en est-il du marché du sucre à l’international ? Il faut dire que la conjoncture est favorable à cette réforme. En effet, le marché du sucre va connaître une révolution en 2017. Jusque-là réglementé à travers le monde, la fin des quotas en Europe va bouleverser le marché international. En effet, une libre régulation des prix par les lois du marché sera maintenant possible. Ainsi, le marché sera plus ouvert mais surtout plus concurrentiel. La conjoncture internationale s’annonce donc favorable à la réforme puisqu’une baisse des prix pourrait, peut-être, être observée. Quant au coût sur le niveau de vie des marocains, l’impact est estimé à moins de 100 DH par an et par habitant, sur la base d’une consommation d’une trentaine de KG de sucre par an par habitant. Mais ce chiffre est à nuancer car l’industrie participe pour plus du quart de la consommation de sucre.
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