Le débat sur le don d’organes est assez difficile et souvent polémique en ce sens qu’il interpelle la religion, l’émotion et ce qui peut être associé à un certain devoir de l’Humanité représenté par un acte ultime de solidarité.
La greffe est, dans certains cas, le seul moyen possible pour soigner certaines pathologies, améliorer la qualité de vie d’un malade ou carrément lui sauver la vie. Mais, faut-il le rappeler là encore, pour que des malades reçoivent des organes, il faut que des personnes vivantes ou décédées, donnent des organes. Et c’est là que se place le débat. Qui peut donner ses organes et dans quelles conditions ?
Techniquement, nous sommes tous des donneurs potentiels, maintenant qu’en dit la science, qu’en dit la loi et qu’en dit la religion ? Nous en débattrons avec nos invités
Dans les faits, le don d’organe reste très peu développé au Maroc ; la demande est beaucoup plus élevée que l’offre et les raisons à cela sont principalement d’ordre culturel et religieux. Un peu plus de 200 greffes seulement sont pratiquées chaque année. Autre frein, le coût de la transplantation. Cela coûte cher, très cher.
Du côté de la loi, les choses ont évolué permettant le prélèvement de cellules comme la moelle osseuse sur des enfants, à condition évidemment, que cela ne présente pas de risques et qu’il n’y ait pas de donneur adulte compatible dans l’entourage.
Mais si le don d’organes est si peu développé au Maroc, il est convenu que parmi les plus grands freins à cela est le manque d’information et de sensibilisation. Beaucoup d’idées reçues et d’incompréhension entourent le sujet et font que nous accusons le retard qui est le nôtre aujourd’hui.
Un retard qui ne doit pas faire oublier que le Maroc a dans le temps été l’un des premiers pays arabo-musulmans à pratiquer la transplantation rénale par exemple. Comment rattraper le retard ? Comment mieux sensibiliser ? Comment mieux informer ? Place au débat.
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