Les invités
• Salah El Ouadie, président du Mouvement Damir
• Omar Benjelloun, avocat et acteur politique
• Hamid El Ammouri, professeur de sciences politiques
• Driss Aissaoui, analyste politique
• Aziz Boucetta, chroniqueur Luxe Radio chargé des questions politiques
Édito
Après plusieurs mois de blocage, Abdelilah Benkiran a été déchargé de sa mission la semaine dernière et remplacé, dans la foulée, par Saâdeddine El Othmani, numéro deux du PJD, actuel président du conseil national du parti et ancien ministre des affaires étrangères.
La nomination de celui-ci a mis fin à de longs mois d’interrogations sur l’alternative en cas d’échec du chef de gouvernement désigné dans sa mission pour constituer une majorité gouvernementale. Car, rappelons-le, la Constitution de 2011 n’apporte pas de réponse claire à cette question. Du coup, l’arbitrage royal était très attendu et faisait l’objet de plusieurs spéculations. C’est donc cela de réglé ; la formation du gouvernement reste la responsabilité du PJD, arrivé premier aux dernières législatives.
Par ailleurs le choix de Saâdeddine El Othmani semble également faire l’unanimité. Ce choix ayant respecté la hiérarchie interne du parti mais aussi prenant en compte le poids et la réputation de l’homme au sein de sa formation politique.
Mais maintenant que la succession est faite, y a-t-il de quoi espérer qu’El Othmani réussisse là ou Benkiran a échoué ? L’échec des négociations était-ce l’échec de Abdelilah Benkiran ?
Au sein du parti, en tout cas, les déclarations s’enchaînent pour assurer que non. L’échec des négociations, disent-ils, est le résultat évident et quasi inévitable d’un acharnement contre la personne de Abdelilah Benkiran et une volonté de le faire échouer dans sa mission. La question est, d’ailleurs inévitable à poser et nous la poserons à nos invités. Mais il semblerait que les positions des uns et des autres soient, d’un coup, prêtes à s’assouplir ; reste à voir comment les choses vont se traduire en faits dans les prochains jours.
En tout état de cause, le nouveau chef de gouvernement désigné entame dès aujourd’hui des nouvelles consultations avec les différents partis politiques représentés au sein du parlement. Des consultations qui se feront, nous dit-on du coté du PJD, en fonction des résultats obtenus lors des dernières législatives, à commencer, en principe par le PAM arrivé deuxième. Saâdeddine El Othmani parviendra t-il à dégager la majorité gouvernementale tante attendue ? Quels sont ses arguments ? L’Alliance RNI, USFP, MP et UC parviendra-t-elle à s’imposer jusqu’au bout ? Pourquoi les concessions ne sont-elles attendues que de la part du PJD ? L’intérêt suprême de la nation n’est-il pas l’affaire de tous ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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