logo-mini
Essaouira

Essaouira : un mélange d’influences


Partager

Essaouira

On met le cap sur l’ancienne Mogador et la médina d’Essaouira classée depuis 2001 au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Du point de vue architectural, la médina de la cité des Alizés reflète plusieurs influences :

L’influence portugaise du début du 16ème siècle dans sa Sqala et une partie des remparts, influence Chérifienne et marocaine, influence européenne et française aussi dans ses fortifications du XVIIIème siècle inspirées de l’architecture militaire de l’ingénieur français Vauban.

Le tracé de la ville est lui dû en grande partie à l’architecte Théodore Cornut.

Le nom ancien de la ville résume bien sa fonction, Mogador est un nom provenant du mot phénicien Migdol qui signifie « petite forteresse ».

Et en effet  c’est ce qu’était Essaouira, un port et une micro-ville entourée d’une muraille de style Vauban.

L’intérêt majeur de Mogador, c’est cette architecture militaire européenne de l’époque, mais mixée avec les codes urbanistique et décoratifs arabo-islamiques.

À la fois forteresse, médina, et port commercial, Essaouira a joué un rôle de premier plan sur plusieurs siècles en tant que point de liaison entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne vers  l’Europe et le reste du monde.

Autre signe particulier d’Essaouira, non sans influence sur son architecture, sa vocation multiculturelle, avec dès la naissance de la ville, une coexistence de plusieurs ethnies : Amazighes, Arabes, Africains, et Européens.

Avec en plus, une dimension multiconfessionnelle forte entre musulmans, chrétiens et juifs.

Autre intérêt majeur, elle a conservé son intégrité et son cachet authentique.

Malgré l’action de la houle côté mer et l’humidité partout ailleurs, les fortifications et le tissu urbain d’Essaouira ont gardé leur configuration d’origine, tant au niveau de la conception et des formes qu’au niveau des matériaux, la pierre de taille locale appelée Manjour.

Achevée dès le XIXème siècle et nettement délimitée par ses remparts, la médina d’Essaouira est par bien des aspects exceptionnelle, et heureusement préservée car dans son schéma directeur, le plan d’urbanisme prévoit autour de la ville historique une zone tampon où la construction est interdite.

Des mesures de protection et de gestion importantes sont appliquées : le schéma directeur d’aménagement urbain de la ville d’Essaouira et le plan de sauvegarde de la médina.

C’est tout pour cette exploration de l’histoire de l’architecture de la citée des Alizées. On se retrouve demain même heure pour une nouvelle édition.


Poster un Commentaire

1 × 5 =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.