L’attente a été longue mais cela en valait la peine. Le pays se sent déjà beaucoup mieux.
Un psychiatre à la tête du gouvernement du Royaume chérifien nous parait un choix judicieux et tout à fait indiqué pour essayer de remédier à la schizophrénie ambiante à la double condition naturellement que d’une part plusieurs dizaines d’années de combats politiques n’aient pas réduit à néant l’expertise psychiatrique du bon docteur et d’autre part que le remède soit rapidement administré par la constitution rapide d’un gouvernement de blouses blanches.
Ce remède est assez simple, permettre à chaque marocain de pouvoir être publiquement ce qu’il est et de pouvoir devenir ce qu’il souhaite sans corset social, religieux ou juridique excessif. Libérer les énergies et les personnes.
La simple application de la Loi fondamentale permettra à chacun de vivre en harmonie avec les autres et le monde en n’étant pas constamment contraint d’être une personne différente en fonction de l’auditoire, du lieu ou des circonstances.
La Constitution de 2011 est le remède et la solution.
Le préambule de la loi fondamentale réaffirme en effet « l’attachement du Royaume du Maroc aux droits de l’Homme tels qu’ils sont universellement reconnus. Se fondant sur ces valeurs et ces principes immuables, le Royaume du Maroc s’engage envers ses citoyens à bannir et combattre toute discrimination à l’encontre de quiconque, en raison du sexe, de la couleur, des croyances, de la culture, de l’origine sociale ou régionale, de la langue, du handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit ».
Malgré ce préambule particulièrement clair et qui a la même valeur juridique que la Constitution elle-même, les institutions du Royaume continuent pourtant à poursuivre en toute légalité (mais non en toute constitutionnalité) les consommateurs d’alcool, les homosexuels, les mécréants, les fornicateurs et tout citoyen dont les circonstances personnelles ne correspondent pas à l’idéologie dominante.
Ainsi, le Maroc est le premier producteur d’alcool dans le monde arabe et la quasi-totalité de sa production est consommée localement. Dans le même temps, il est interdit de « vendre ou d’offrir gratuitement des boissons alcooliques à des Marocains musulmans ».
Donc on boit parfois, plus que de raison souvent mais on fait comme si cela n’existait pas. Étrangement, la consommation de viande porcine n’est, elle, pas interdite par les autorités, mais pour autant très peu de marocains en consomme. Allez comprendre !
Les relations sexuelles hors mariage sont prohibées par la religion et pénalement réprimées par la Loi mais elles sont pourtant très largement pratiquées avec d’ailleurs sans doute autant d’ardeur et de passion que partout ailleurs sur Terre.
La prostitution et l’homosexualité sont elles aussi lourdement sanctionnées au plan religieux et au plan légal et pourtant et bien que cela paraissent tout à fait impossible à certains il existe des prostitués et des homosexuels au Maroc.
Manger chez soi pendant le Ramadan ne pose aucune difficulté mais si vous mangez en public c’est la prison ferme assurée.
La clandestinité et la dissimulation comme valeur sociale fondamentale. Pourtant les marocains savent mieux que quiconque que « dans la nuit noire, sur la pierre noire, une fourmi noire. Dieu la voit ».
Schizophrénie, hypocrisie, duplicité, dissimulation, Docteur chef du gouvernement, à vous de jouer. Aidez les marocains à être eux-mêmes et libérer les du joug de lois archaïques et de normes religieuses et sociales mal comprises.
Et pour réaliser tout cela, rappelez-vous, nul besoin de prières surérogatoires, il vous suffit simplement d’appliquer la Constitution.
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