Invités : Naim Guessous, Membre de la Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers, David Toledano, Président de la Fédération des Industries des Matériaux de Construction du Maroc, Faouzi Chaabi, Homme d’affaires, Kevin Gormand, Directeur fondateur de Moubawab.ma, site spécialisé dans l’immobilier et William Simoncelli, Fondateur Directeur Général de Carré Immobilier
On avait dit que 2016 allait marquer une nouvelle ère pour l’immobilier au Maroc. Bien que les indicateurs ne fussent pas encourageants, les perspectives étaient optimistes. Mais quel sens cela prend-il aujourd’hui, à bientôt la fin du premier trimestre de 2016?
Nous parlons cet après-midi d’un secteur immobilier frappé par les effets de la crise et dont les géants n’ont pas été épargnés. Projets suspendus, prix de vente bradés pour écouler un stock d’invendus ; 2016 est-ce vraiment une bonne année pour l’immobilier?
La relance du secteur de l’immobilier se pose avec de plus en plus d’acuité depuis un certain nombre d’années, mais force est de constater que les résultats tardent à se faire ressentir. Autre difficulté lorsqu’il s’agit de trouver des solutions pour la relance de l’immobilier, s’entendre sur un état des lieux objectif, sur une photographie réelle de la situation du marché de l’immobilier mais aussi sur des indicateurs communs afin de mesurer la performance du secteur, ses difficultés et ses évolutions. Si les promoteurs regardent les ventes, les banques regardent les crédits et le gouvernement regarde les investissements. Mais que regarde le citoyen/consommateur et qui défend l’intérêt général?
Par ailleurs, parler d’un immobilier en crise ou bien portant serait biaisé si le secteur est traité et analysé comme un tout cohérent. Car dans l’immobilier, il y a des catégories, des segments, et ce qui va pour l’un ne va pas forcément pour l’autre. Comment alors trouver des solutions à un problème dont les origines et les modes d’expression sont flous. Y a-t-il une crise de l’offre ou une crise de la demande?
Débattre du secteur immobilier revient aussi à parler du rôle de l’Etat. Si celui-ci a souvent eu tendance à encourager les investissements dans le secteur en mettant en place des mesures plus ou moins incitatives à l’adresse des promoteurs immobiliers, que fait-il pour encourager les acquéreurs?
Parler du secteur immobilier n’est pas chose aisée en ce sens que la lecture est éparpillée et que les indicateurs sont divers, mais quels sont les bons? Achat ou location? Immobilier neuf ou d’occasion? Situation dans les grandes villes ou partout au Maroc? Logement social, de standing moyen ou de luxe?
La relance de l’immobilier est-ce une question politique, sociale ou économique? Quel diagnostic et quelles mesures sont-elles à mettre en œuvre pour un secteur immobilier plus performant? Place au débat.
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