Perché au 20e étage du Royal Mansour Casablanca, le Salon Barbier signé Sarah Hamizi n’est pas un simple lieu de soins : c’est un manifeste. Entre héritage, innovation et regard sensible sur l’identité masculine, la Barbière de Paris y déploie un art du détail taillé à la lame

Il faut monter jusqu’au sommet du Royal Mansour Casablanca pour croiser le fil d’un rasoir trempé dans l’élégance. Là-haut, dans un écrin de 240 m², bois sombre, laiton poli et marbre blanc esquissent un décor feutré, celui du Salon Barbier par La Barbière de Paris, inauguré en avril dernier.
À la manœuvre, Sarah Hamizi, pionnière et première femme barbière de France. Son arrivée à Casablanca n’est pas un simple développement d’enseigne, mais une transmission à hauteur d’homme et de souvenir…

Née dans l’observation d’un geste intime, sa pratique s’est affinée en écoutant, non les tendances, mais les préoccupations de ses clients. Des doutes d’un homme à la plage aux silences gênés face à une barbe inégale, elle tire des protocoles sur-mesure : extensions, griffage, maquillage ou sculpture du torse, une de ses signatures. Pour Sarah, ce n’est pas l’esthétique pour l’esthétique. C’est une lecture de l’identité masculine à travers les poils, les lignes, la peau. Une alternative à l’effacement. Puisqu’ici, pas question de standardiser les visages. Chaque soin commence par un diagnostic. Et chaque diagnostic est une prise de parole silencieuse

Installé dans les mythiques fauteuils Belmont, le client devient sujet d’attention et d’expertise. Une exigence cultivée depuis 2000, date à laquelle Sarah ouvrait son premier salon parisien. Depuis, six adresses ont fleuri, un savoir-faire s’est peaufiné et c’est au Royal Mansour qu’il se déploie désormais… en altitude. Le lieu abrite aussi l’une de ses inventions les plus commentées, la sculpture du torse. Une technique minutieuse qui redessine la pilosité pour souligner les volumes du corps, sans effacer sa nature, une alternative à l’épilation intégrale… Une forme d’expression, un détail, qui fait la différence !