Les invités : Jean Zaganiaris, Sociologue et enseignant chercheur à l’Ecole de Gouvernance et d’Economie de Rabat, Moulim El Aroussi, Philosophe et Moulay Abdellah Cherif Ouazzani, Chroniqueur Luxe Radio chargé des questions religieuses
Nous ouvrons le débat cet après-midi autour des interdictions de publications au Maroc. Si le Maroc n’a pas toujours été un exemple en termes de liberté d’expression, il n’est pas à nier que des avancées considérables ont été réalisées, mais…
Mais le Maroc reste le pays où un film marocain est interdit de projection après la seule diffusion de la bande annonce révélant des scènes pornographiques. Le Maroc reste le pays où un film étranger est déprogrammé des salles de cinéma pour contenir une scène représentant Dieu. Le Maroc reste le pays où un magazine étranger est interdit de distribution par le ministère de la communication pour contenir des images représentant le prophète même si, de l’aveu même du ministre la thématique du numéro est très intéressante.
Interdiction de publication ou censure ? De quoi s’agit-il exactement ? Pourquoi le ministère de la communication doit-il faire le gendarme ?
La loi est claire. Et pour la connaitre, il faut revenir au code de la presse dans son article 20 où il est stipulé clairement je cite «l’introduction au Maroc de journaux ou écrits périodiques ou non, imprimés en dehors du pays, pourra être interdite par décision motivée du ministre de la Communication lorsqu’ils portent atteinte à la religion islamique, au régime monarchique, à l’intégrité territoriale, au respect dû au roi ou à l’ordre public ». Fin de citation.
Mais force est de constater qu’à chaque interdiction, et alors que la loi est toujours la même, plusieurs questions sont à chaque fois posées dans le même contexte et de la même manière. La loi sur l’interdiction a-t-elle lieu d’être, du moins dans sa formulation actuelle? Doit-il y avoir interdiction? Si oui, qu’est ce qui est censurable et qu’est-ce qui ne l’est pas? C’est notre débat avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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