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Ramadan

L’après Ramadan


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Ramadan

Chères auditrices, chers auditeurs السلام عليكم ورحمة الله وبركاته وجمعة مباركة .
Nous venons de fêter l’Aid Fitr et donc la fin du Ramadan dans la joie et la bonne humeur, et les familles se retrouvent pour l’échange des vœux et des congratulations.

Pour certains, c’était un devoir à accomplir ou plutôt un rituel social et c’est fait, et on peut maintenant revenir à notre mode de vie normal avec ses doutes, ses incertitudes, son coté matérialiste exacerbé et son individualisme avec le fameux slogan : moi et le déluge après.

Pour d’autres, c’est un accomplissement spirituel, où on a réalisé la première partie de la promesse divine aux jeûneurs et on attend la deuxième. En effet, le Prophète dit à ce sujet : لِلصَّائِمِ فَرْحَتَانِ يَفْرَحُهُمَا؛ إِذَا أَفْطَرَ فَرِحَ, وَإِذَا لَقِيَ رَبَّهُ فَرِحَ بِصَوْمِهِ .

Le jeûneur connaît deux joies: Quand il rompt son jeune il se réjouit et, quand il rencontre son Seigneur, il se réjouit de son jeûne.

En effet, le mois de Ramadan est une grande école, où on doit apprendre des principes et tirer des leçons qui nous serviront sur le plan individuel et collectif, le reste de l’année, alors quels sont les enseignements à retenir ?

1er principe : la discipline. En effet, j’ai appris à respecter scrupuleusement des horaires fixes pour rompre le jeûne et aussi pour arrêter de manger et boire, parce que je me suis fixé des limites à ne pas dépasser, bien que seul chez moi où personne ne me contrôlait, je pouvais contrevenir mais j’ai résisté à la tentation, alors suis-je capable d’appliquer la même discipline à ma vie professionnelle et être aussi performant dans mon travail ?

2ème principe : le partage. Durant ce mois j’ai senti le manque, le besoin, la faim et la soif, et j’ai appris à partager mon repas avec les nécessiteux, parfois même mon concierge ou le gardien ou tout simplement le voisin qui en a besoin, le sourire qui en résultait ou le petit mot de remerciement me comblait de joie et de satisfaction, mais suis-je capable de perpétuer ce geste anodin pour moi, si fort pour l’autre, tout en sachant que la générosité n’a jamais appauvris quelqu’un ? Alors que le Prophète nous le rappelle : ما نقص مال عبد من صدقة  « Jamais aumône n’a rien diminué d’une richesse » c-a-d, plus tu donnes plus tu reçois, et c’est ce que confirme la parole divine : وَمَا أَنفَقْتُم مِّن شَيْءٍ فَهُوَ يُخْلِفُهُ وَهُوَ خَيْرُ الرَّازِقِينَ « Et toute dépense que vous faites [dans le bien], Il la remplace, et c’est Lui le Meilleur des donateurs ».

3ème principe : la solidarité familiale. Durant ce mois je m’appliquais à rendre visite à mes parents, mes amis, mes proches et même ceux que je n’avais pas vu depuis longtemps ou avec qui j’étais fâché, parce que j’ai estimé que c’est le mois du pardon, et donc je dois pardonner, et j’ai découvert la joie de la famille et des proches et le bonheur que ça procure, et surtout j’ai compris que finalement on est faible et il y a plus faible que nous et on a besoin des autres qui nous aiment et nous soutiennent pour devenir fort, et pour cela on doit faire preuve de modestie, d’altruisme et d’empathie pour les autres.

4ème principe : l’humilité. Ramadan est un mois de dévotion, de méditation et de profonde spiritualité, et il m’a appris l’humilité, la modestie et surtout à combattre mon égoïsme, et j’ai commencé à sourire aux autres, et à dire salam, chose que je ne faisais même pas à mon voisin, bref j’ai commencé à être empreint d’humanisme, d’amour et de respect pour les autres.

5ème principe : la sincérité. J’ai eu l’occasion de méditer le Coran et je me suis arrêté à l’invocation du Prophète Soulaimane dans le Coran : وَأَنْ أَعْمَلَ صَالِحاً تَرْضَاهُ

« Que je fasse une bonne œuvre que tu agrées », à propos de laquelle un grand soufi, Al Foudail Ibn Iad a dit : les œuvres que Dieu agréé sont celles qui sont sincères et conformes aux prescriptions.

Alors j’ai tenu à ce que mes actions, mes paroles et mes comportements soient sincères et dénués d’hypocrisie et dans la limite du possible conformes aux grandes orientations divines.

Ce qu’il faut absolument, c’est réveiller les consciences et arrêter de se tromper d’objectif, parce qu’un jour on va rendre compte.  Allah dit : يَوْمَ لَا يَنْفَعُ مَالٌ وَلَا بَنُونَ  إِلَّا مَنْ أَتَى اللَّهَ بِقَلْبٍ سَلِيمٍ « le jour où ni les biens, ni les enfants ne seront d’aucune utilité, sauf celui qui vient à Allah avec un cœur sain ».

Pouvoir se réaliser spirituellement, ce n’est pas de soigner seulement les apparences, c’est être capable d’aimer sans contre partie, et comme le disait Abou Lhassan Chadili : tacher d’être droit sans exiger d’autrui d’en faire autant.       Alors, sommes-nous capable de relever ce défi et de perpétuer les enseignements de Ramadan ?

Spirituellement, et à vendredi prochain inchaallah sur Luxe Radio.


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