Augmentera, n’augmentera pas ! Il a été question durant toute la semaine de trancher une augmentation du taux d’intérêt directeur de la banque centrale américaine, la FED, affichant depuis des mois un insouciant -0.1%. Sa nouvelle directrice, Janet Yellen, qualifiée de « Colombe » avait légèrement perturbé la planète finance avec son souhait de relever le taux directeur annoncé il y a juste quelques jours.
Le qualificatif de « Colombe » fait référence à la continuité qui a marqué la politique flexible de Ben Bernanke tout au long de son mandat. C’est une attitude décisionnelle qui évite la possibilité d’un revirement radical de la stratégie monétaire. Elle envoie un message de stabilité qui est bien vu par les marchés.
En fin de semaine, les marchés soufflent avec l’annonce, par la FED, du maintien du taux proche de 0%. Des questions désormais se posent quant à cette décision.
- Comment garder un taux faible alors que la croissance du PIB est de 3,7% au deuxième trimestre?
- Que défendrait cette décision avec un taux de chômage au plus bas, à 5,1%?
- Le réalisme a-t-il rattrapé l’économie américaine? Certainement.
La décision de Janet Yellen semble correspondre à son idéologie car dans ce cas pour augmenter le taux, il faut un plein emploi, des salaires en forte hausse et une inflation galopante. L’économie américaine ne présente pas ce profil du moins pas en apparence. Son faible taux de chômage, 5.1%, cache certaines vérités. Les chômeurs ne trouvant pas d’emplois ont été découragés, ils n’en cherchent plus et se désinscrivent des listes de demandeurs d’emploi.
À l’international, le ralentissement chinois pousse à la prudence de même que bon nombre de pays émergents, ont un impact sur le commerce mondial, participant à la faiblesse relative de la croissance américaine. Aussi, des taux en progression rendraient la monnaie plus chère freinant ainsi le crédit permettant de dynamiser les places financières.
Un taux d’intérêt faible avec une économie florissante, un grand instant paradoxe.
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