Invités : Moulay Abdellah Cherif Ouazzani, Chroniqueur Luxe Radio chargé des questions religieuses, Fettah Bennani, Président de Bayt Al Hikma, Driss Jaydane, Chroniqueur Luxe Radio chargé des questions philosophiques et Rachid Achachi, Chercheur en économie et en anthropologie.
Depuis que le terrorisme fait rage à travers le monde, la lutte contre la radicalisation est devenue une priorité majeure pour les Etats. Et dans ce sens, l’éducation supposée promouvoir l’intégration sociale et la transmission de valeurs communes et positives, est espérée avoir le pouvoir de faire barrage à la radicalisation des jeunes. C’est ainsi que dans plusieurs pays touchés par le fléau de la radicalisation, les gouvernements ont annoncé des mesures et mis en place, notamment dans les écoles, des dispositifs censés réduire le risque de radicalisation des jeunes.
La Commission Européenne a, à titre d’exemple, proposé récemment de financer des projets locaux visant à prévenir la radicalisation violente menant au terrorisme. Objectif : mobiliser les écoles, les établissements d’enseignement supérieur et le secteur de la jeunesse.
Au Maroc, le ministère de l’Education nationale mise aussi sur l’éducation pour faire bouger les lignes. C’est ainsi qu’il a été annoncé une révision du contenu de certains manuels scolaires, religieux notamment, jugés favoriser l’incompréhension au risque de mauvaises interprétations pouvant conduire à la violence. Dès la rentrée prochaine, c’est alors l’image d’un islam de paix, de dialogue et de tolérance qui sera mise en avant.
Autre exemple, la France. Dans le cadre d’un plan national de lutte contre la radicalisation violente, le ministère de l’Education Nationale est mis à contribution à travers la mise en place d’actions éducatives renforcées pour les élèves ; Des actions d’éducation aux médias, aux réseaux sociaux et à l’information entre autres.
Bref, au Maroc, en France ou ailleurs les gouvernements reconnaissent à l’Education, à travers la famille, les enseignants, l’école et les structures associatives, une responsabilité particulière dans la transmission aux individus, dès le plus jeune âge, de valeurs humanistes et civiques en faveur de davantage de dialogue, d’une meilleure éducation à la citoyenneté et d’un pluralisme serein.
En ce sens, l’Education aurait non seulement un rôle de transmission de connaissances et de compétences, mais aussi un rôle d’accompagnement des jeunes à devenir des citoyens responsables, tolérants et permettant la cohabitation malgré la différence. L’Education se présente de plus en plus comme la planche de salut des Etats dans leur lutte contre la radicalisation, le racisme et la marginalisation.
L’éducation est-elle la meilleure arme contre la radicalisation ? Et si l’Education est la solution, est-ce à dire qu’elle a été, par ricochet, l’origine d’un fléau ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités tout de suite dans Avec Ou Sans Parure.
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