Et si nous rêvions d’une école où les examens se déroulaient avec des documents autorisés? Et si nous nous projetions vers une école où le rendu par cœur laisserait place à la production valorisée? Qu’attendons-nous d’un lauréat? De la ruse, de l’intelligence, une mise en situation ou une liberté pour exister? Que signifie rater un examen? Qu’est-ce que réussir une épreuve? Que-reste t-il de votre année scolaire? Doit-on privilégier le quantitatif ou la tête bien pleine?
L’école marocaine vit une forme de banalisation de la fraude. C’est un fait. Frauder car les cours sont trop consistants, ou parce qu’on aurait la paresse de l’apprendre ou bien en raison du fait que cet acte frauduleux se soit normalisé. En quoi consiste un examen d’histoire ou de géographie? Apprendre des dates et des personnages puis les rendre sur papier. Elle est probablement logée à ce niveau l’erreur. Changer de méthode d’évaluation en combinant apprentissage, compréhension et investigation. Évaluer la plus-value et estimer l’effort. Nos écoles sont toujours au stade du classement et de la punition voire du dénigrement.
Aujourd’hui les langues se délient et les réformettes pleuvent à défaut d’une restructuration révolutionnaire. Aujourd’hui, les pouvoirs publics se rendent enfin compte que la fraude a atteint des sommets intolérables. La solution encore et toujours est de sévir. Des sanctions et des punitions sans responsabilisation. En tout cas, le ministère se mobilise en créant des commissions, des inspections, des centres d’impression et des procédures de transports de sujets. On se croirait en état d’urgence et non en situation d’examen. Le pire serait qu’avec toute cette armada de mesures… les
sujets se retrouvent comme l’an dernier sur les réseaux sociaux ! La rumeur en parle.
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