En 2011, le Haut Commissariat au Plan estimait à 18% la tranche de population affectée par l’obésité. Principaux concernés : Femmes, personnes sédentaires et citadins. Trois ans plus tard, une étude du cabinet Mc Kinsey chiffrait le coût de l’obésité à près de 24 milliards de dirhams, soit 2,8% du PIB national. Ces chiffres s’appuient notamment sur les coûts directs liés aux traitements ou aux hospitalisations et sur les coûts indirects relatifs à la baisse de productivité après une dépression, qui compte parmi les effets secondaires du phénomène.
Car en matière d’obésité, il y a aussi lieu d’évoquer la dépression, la stigmatisation et la culpabilité. Un cercle vicieux qui menace souvent les chances de ceux et celles qui vivent entre le surpoids et l’obésité maladie.
Manger mal, manger et se sentir coupable après coup. Coupable d’avoir été faible, gourmand… Coupable de la rupture entre son corps et son esprit… Coupable de la distance qui sépare ce qu’on est de ce qu’on aimerait donner à voir.
Ce sentiment de plus en plus fréquent dans nos sociétés modernes et leur mode de vie urbain, peut-il être canalisé ? Rationalisé ?
Peut-on développer une relation saine et harmonieuse avec son propre corps en changeant son alimentation ? Et au final, bien se nourrir revient t-il forcement plus cher ?
À différentes périodes de l’année et notamment à l’approche de la période estivale, ils sont nombreux à vouloir retrouver un corps plus « présentable », un corps qui leur ferait moins honte… Car c’est bien de cela qu’il est question.
Le regard de l’autre est pesant. La stigmatisation est insupportable, y compris pour les plus jeunes. Dans nos sociétés de consommation, tout est bon pour justifier d’un meilleur paraître.
Chercher vite un nutritionniste, une diététicienne. Un régime miracle, contraignant, rapide. Courir entre salles de fitness, et autres pharmacies à la recherche de comprimés pour combattre la graisse de jour comme de nuit. Mais cela marche-t-il vraiment ? Ou s’agit-il de recettes miracles d’industriels pharmaceutiques sans scrupules ?
Si la peur d’être gros, obèse, ou en surpoids devient honteuse par la force du diktat de l’image qui nous est imposé, il reste que l’obésité est une maladie qu’il faut prendre au sérieux lorsque celle-ci est clairement identifiée par un professionnel de la santé.
Dès lors, à quel moment la ligne rouge est-elle franchie ? Quelles prises en charge sont possibles pour éviter les complications? C’est notre débat cette après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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