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Loi sur les travailleurs domestiques : évolution ou statut quo déguisé?


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Les invités

• Said Sokrati, Chef de la division de la réglementation et des normes de travail au ministère du travail et de l’insertion professionnelle

• Me Omar Fatmi, avocat et membre fondateur de l’Association Marocaine de Droit du Travail

• Bouchra Ghiati, présidente de l’association Insaf

• Mohamed Khattab, membre du comité de pilotage du collectif pour l’éradication du travail domestique des filles mineures.

Édito

La semaine dernière le monde a célébré comme chaque 11 octobre depuis cinq ans, la Journée de la fille. 1.1 Milliard de filles à travers le monde d’après les Nations-Unies qui y voient je cite, une formidable source d’énergie et de créativité. Parler, célébrer une journée de la fille ne doit pas faire oublier que tous les pays ne sont pas sur le même niveau d’avancée concernant la consécration des droits fondamentaux des enfants en général, et des filles en particulier.

Et le Maroc, quoi que l’on puisse en dire, n’est pas de ces pays qui peuvent se vanter d’offrir à ses enfants, en général, et à ses petites filles en particulier, les conditions pour un bon développement et un épanouissement aussi minime soit-il sur les plans éducatif, culturel, de santé et de société.

Des chiffres du HCP estimaient en 2016 à 193.000 le nombre des enfants de 7 à 17 ans qui non seulement travaillent, mais en plus, exercent des travaux dits dangereux. Parmi eux, 42 000 filles. Mais ces filles que l’on appelle communément les « petites bonnes » sont en réalité beaucoup plus nombreuses que cela. Il y en aurait entre 60.000 et 80.000 âgées de moins de 15 ans et travaillant comme bonnes.

Le cas de ces petites filles est en ce sens particulièrement douloureux. Car malgré les multiples études et annonces des gouvernements qui se succèdent et malgré des débats toujours tristement d’actualité et malgré une action acharnée et fortement engagée des acteurs de la société civile, il reste que la situation des petites filles issues de milieux défavorisées est, pour les enfants qu’elles sont, une souffrance, et pour la société avec toutes ses composantes, une honte.

Le mariage précoce, les agressions physiques, le travail, continuent d’être le quotidien tellement habituel que devenu quasi-normal d’un grand nombre de petites filles. Une situation clairement tout sauf normale et qui, clairement aussi, pour qu’elle soit totalement éradiquée, a besoin de bien plus qu’un texte de loi. Il y va de du développement physique, psychologique et intellectuel de ces enfants et de la société toute entière. La loi, c’est fait, que reste-t-il à faire ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.


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