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Maroc-Afrique anglophone : quelles perspectives de coopération?


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Si dans sa politique d’ouverture à de nouveaux partenaires le Maroc a depuis quelques années fait le choix de l’Afrique, principalement francophone, plusieurs éléments portent à croire que le Royaume ne s’est pas encore tourné vers le bon coté de l’Afrique, soit sa zone anglophone.

Car alors que les pays d’Afrique subsaharienne francophone pèsent 19% du PIB  moyen de l’Afrique subsaharienne, leurs voisins anglophones représentent dans celui-ci pas moins de 47%. D’autres indicateurs montrent aussi cette disparité flagrante entre les deux Afriques.

Il y a d’abord le rapport Doing business de la banque mondiale qui révèle que la qualité de l’environnement des affaires dans les pays anglophones d’Afrique est plus favorable, il y est plus facile de créer des entreprises, de dédouaner les importations ou encore d’obtenir le paiement des créances.

Autre indicateur, celui du Développement Humain dont il ressort que sept des dix pays les plus mal classés sur 187 par le Programme des Nations unies pour le développement sont des États africains francophones.

Nul doute, dans cette logique, que pour le Maroc qui aspire à devenir une puissance économique en Afrique et se positionner comme hub économique et financier, il est temps de se placer du bon coté du continent.

La visite la semaine dernière au Maroc du président du Rwanda semble aller dans ce sens. Le Rwanda est le deuxième pays africain le plus propice aux affaires. Il est par ailleurs considéré comme étant le 1er pays africain le moins corrompu dans la région mais aussi un des pays africains qui se rapprochent le plus des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Le Rwanda, pays africain anglophone parmi d’autres qui montrent que l’Afrique qui évolue d’un point de vue économique notamment, est anglophone.

Nous ouvrons le débat cet après-midi avec nos invités sur les opportunités que présente pour le Maroc un rapprochement avec l’Afrique anglophone. Si un positionnement pareil présentera la contrainte de sortir le Maroc d’une zone de confort sur les plans linguistique, culturel et cultuel notamment, quelles garanties de développement cela présente-t-il pour le Royaume ? Et enfin, si l’Afrique anglophone dispose largement des arguments de quoi intéresser un pays comme le Maroc, le Maroc a-t-il de quoi intéresser l’Afrique anglophone? Place au débat.


2 commentaire

    • Pat Mont-
    • 27 juillet 2016 at 12:34-

    Bonjour,

    intéressant article. Mais n’oublions pas que les plus fortes croissances se trouvent en Afrique francophone.

    si vous le permettez, et afin de donner un complément d’information aux acteurs économiques du Maroc (désormais premier investisseur étranger en Côte d’Ivoire, devant la france), voici deux liens très intéressants et récents :

    site internet du journal les échos : l’afrique francophone à nouveau en tête de la croissance africaine en 2015 (pour la 2eme année consécutive, et la 3ème fois en 4 ans)

    site ivoiren d’information : la côte d’ivoire en tête des pays d’afrique subsaharienne (et le sénégal 3eme, avec prévisions de croissance du continent pour 2016)

    bien cordialement

    • Pat Mont-
    • 31 juillet 2016 at 14:44-

    mais n’oublions pas que les plus fortes croissances sont en afrique francophone depuis 2012 (5,1% par an pour sa partie subsaharienne, contre 3,7% pour la partie anglophone, rwanda et Ethipie inclus)
    en Côte d’Ivoire, c’est 9,2% par an, et 8,2% pour la RDC., 6% pour le Tchad….
    allons en afrique anglophone, mais n’oublions pas notre plus proche espace.

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