Les invités : Hakim Marrakchi, président de la Commission CGEM International, Mehdi Laraki, directeur général de Gelacom, Mekki Zouaoui, professeur universitaire et Driss Aissaoui, économiste
Depuis mai 2016, la visite du Roi à Pékin et la signature d’une quinzaine d’accords stratégiques bilatéraux, soit 100 millions d’euros de contrats, les relations entre les deux pays ont pris un tournant majeur, notamment sur le plan économique. Le Maroc se positionne, en ce sens, comme un trait d’union entre l’Afrique francophone et l’Europe du Sud et voudrait, peut-être à terme, signer un accord de libre-échange avec la Chine. Ce qui ferait du Royaume une plateforme d’investissements de choix pour la Chine en Afrique du Nord. Et en la matière, il y a de quoi faire. Car en 2015, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays n’a pas dépassé les 3 milliards d’euros, largement moins que ce que fait la Chine avec d’autres pays de la région. Autant dire qu’un coup d’accélérateur aux échanges Maroc-Chine est plus que bienvenu. Plus que bienvenu et certainement aussi nécessaire quand il s’agit de promouvoir les relations commerciales avec le pays qui représentait en 2016 17.3% de l’économie mondiale, soit devant les États-Unis avec 15.8%, et soit surtout, un pays qui devient incontestablement depuis au moins deux ans, la première économie mondiale ; même si le FMI continue d’avoir un autre avis sur la question.
Quoi qu’il en soit la Chine est une donne avec laquelle il faut savoir sérieusement composer. Car la Chine, dans son élan de croissance et au vu de l’expansion de ses investissements, devrait, d’après une étude de la Banque mondiale, créer pas moins de 85 millions d’emplois hors de la Chine. Une étude qui devrait ravir plus d’une économie, les économies africaines en tête qui ont du mal à créer autant d’emplois que nécessaire.
Nous ouvrons le débat avec nos invités cet après-midi sur ce que peut faire le Maroc pour aller de l’avant de ses relations économiques avec la Chine. Quels secteurs peuvent-ils faire l’objet de davantage de coopération. Industrie, tourisme, finances et autres, comment renforcer le partenariat économique avec la Chine ? Par ailleurs, le partenariat avec la Chine ne peut-il être qu’économique ? Sur les volets juridique, politique et sécuritaire, quel type de rapports sont-ils à envisager ? Place au débat
Poster un Commentaire