Les invités
• Stéphane Cola, ancien chef de cabinet de Philippe Séguin et membre de la direction collégiale des Républicains au Maroc
• Nizar Bennamate, journaliste indépendant et membre du mouvement Anfas
• Rachid Achachi, chercheur en économie et en anthropologie et chroniqueur aux Matins Luxe
Édito
Les français ont leur nouveau président depuis dimanche dernier, il s’appelle Emmanuel Macron, il a 39 ans et il a réussi à damer le pion aux ténors de la politique française, gauche et droite confondues. Lui, le parfait inconnu il y a seulement trois ans, a présenté aux français une nouvelle alternative à la seule alternance qu’ils aient connu jusque là, entre les socialistes et le parti des Républicains, tous les deux absents de l’affiche du second tour.
Une victoire et un clap de fin à une campagne dont les français se souviendront longtemps. Par le parcours atypique du nouveau président français, mais aussi par un parti d’extrême droite qui n’a jamais volé aussi haut, jusqu’à se rapprocher sérieusement des portes de l’Elysée, pour rater, au final, la dernière marche. Mais c’est une extrême droite plus forte que jamais qui sort de la bataille de la présidentielle ; ce sont, tout de même, plus de 11 millions de français qui souhaitaient voir leur pays dirigé par le Front National, et ça, c’est historique. Quelle lecture en faire ? Nous en débattons avec nos invités.
Par ailleurs, les français du Maroc ont aussi voté et, selon les chiffres de l’ambassade de France au Maroc, Emmanuel Macron est arrivé très largement et incontestablement en tête avec pas moins de 92% des suffrages. Il n’en reste pas moins que la candidate du Front National avait ses adeptes au Maroc, minoritaires, certes, mais qui ont fait le choix de l’extrême, un choix que beaucoup de marocains ont encore du mal à comprendre. Nous y revenons également. Nous débattrons aussi du choix des marocains de France, que leur promet Emmanuel Macron et que risquaient-ils avec Marine Le Pen ?
Enfin, quels enseignements majeurs y a-t-il à relever de la présidentielle française, pour le Maroc ? Au niveau, principalement, du renouvellement de la classe politique. L’élection d’un président issu d’un mouvement qui n’est pas un parti politique, semble sonner la fin d’un exercice traditionnel de la politique qui s’essouffle et qui, s’il n’est pas appelé à disparaître, du moins, il est appelé à revoir sa copie. En quoi le modèle Macron peut-il être un exemple à suivre pour la jeunesse du Maroc qui ne trouve pas son compte dans l’offre des partis politiques ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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