Pouvions-nous, un seul instant penser que le froid qui avait couvert les relations franco-marocaines ayant conduit à la suspension de la coopération judiciaire, allait ouvrir sur un climat tendu avec certains pays de l’UE ?
Depuis quelques mois, les relations entre le Maroc et l’Union européenne sont qualifiées de fraîches par le jargon diplomatique. Annulation des accords de pêche, réclamation pour prolonger la mission de la MINURSO, traçabilité des produits en provenance du Sahara marocain autant de situations qui ont suscité l’inquiétude par moment et parfois le rejet.
Le cas d’Ikea est venu poser bien des interrogations sur la Suède ou du moins son parlement à respecter l’intégrité territoriale marocaine. De toute évidence, l’intégrité territoriale marocaine est juste non négociable et SM le Roi de rappeler que quel que soit le poids de l’économique, il ne prendra jamais le dessus sur le politique et encore moins aux dépens de l’intégrité territoriale.
Ce qui m’a poussé à écrire ce papier est l’information, relayée par nos confrères de Média24 selon laquelle, le ministère des affaires étrangères aurait enjoint aux ministères de cesser toute coopération avec les institutions européennes basées à Rabat. La communication officielle reste discrète alors que les faits avancent l’envoi de circulaire aux ministères pour application, toujours selon Média24, ayant recoupé l’information.
Sur le terrain, les ministres européens des affaires étrangères ont fait appel suite à la décision de la Cour de justice de l’UE contre le jugement du 14 décembre 2015. Un jugement qui avait, à l’époque suscité l’inquiétude du Maroc. Pour rappel, la CJUE avait annulé partiellement l’accord commercial entre le Maroc et l’UE sur les produits agricoles. Le boycott, était la réponse du Maroc.
Le cas actuel est sensiblement différent de celui de la Suède car il faudrait plus d’une année à la Cour pour rendre son arrêt ce qui rendrait très complexe les échanges entre le Maroc et l’UE.
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