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Matisse

Matisse et la couleur


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Matisse

Matisse a toujours accordé la priorité à la couleur, cette prise de position intervient avec le fauvisme en 1905. Matisse abandonne le langage de la touche davantage lié à l’impressionnisme pour évoluer vers des aplats de couleurs.

Matisse met en place une science très pointue où il fait évoluer son tableau dans le temps. Dans ses toiles, la couleur vibre du fait de l’équilibre des couleurs les unes par rapport aux autres, mais aussi par un travail de superpositions complexe.

Tout le génie de Matisse réside dans sa capacité à s’imprégner de l’atmosphère colorée du lieu dans lequel il se trouve. Lorsque l’on observe une toile de Matisse, on distingue la plupart du temps seulement l’épiderme, alors qu’en dessous se cachent de nombreuses surfaces de couleurs différentes.

La couleur reste son moyen d’expression privilégié. En 1905, Matisse expose aux côtés d’artistes d’avant-garde comme Vlaminck et Derain. Les toiles exposées créent le scandale, par leurs couleurs pures et violentes posées en aplat.

À la vue de ces tableaux regroupés dans une même salle, un critique d’art compare l’endroit à une « cage aux fauves ». L’appellation de « fauve » est aussitôt adoptée et revendiquée par les peintres eux-mêmes. Matisse devient le chef de file du fauvisme.

Cette période marque également la reconnaissance de son travail, lui permettant enfin une relative aisance matérielle, qui lui permet de voyager, toujours à la quête de la lumière et des couleurs.

Matisse est émerveillé par la lumière du sud. En 1912, l’artiste entame une étape importante dans son approfondissement de la couleur, il s’agit de son séjour au Maroc où il produit un ensemble de tableaux dans lesquels la couleur se fait très aérienne, une couleur différente du sud de la France où il a peint au moment du fauvisme.

De retour en France, il rencontre Picasso. Les deux hommes se guettent, s’épient, se vouent une admiration profonde, teintée de jalousie. Picasso et Matisse n’auront de cesse de puiser dans l’œuvre de l’autre pour nourrir leur propre création. Vassily Kandinsky les opposera ainsi ; « Matisse : couleur, Picasso : forme ». Il résumera ainsi en quatre mots le fauvisme et le cubisme.


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