Certaines marques de luxe, notamment anglo-saxonnes veulent éliminer les délais entre la présentation et la mise en vente de leurs collections.
Mais les maisons de luxe françaises se déclarent contre : non au « See now, buy now » donc pour Dior, Chanel, Saint Laurent, ou Hermès.
Dans une déclaration au Figaro, Ralph Toledano, le président de la fédération professionnelle de la couture a déclaré : « Inverser le cycle, commencer par une présentation commerciale tuerait la créativité ».
Sa position est partagée par François-Henri Pinault, PDG de Kering, qui a récemment déclaré à la presse que le défilé faisait partie intégrante du processus créatif et que l’attente était constitutive de la « création du désir dans l’univers du luxe ».
« See now, buy now » c’est aux États-Unis et au Royaume-Uni, que la fronde a commencé avec en tête de la rébellion Tom Ford et Burberry
Ils ont annoncé qu’ils allaient faire coïncider leurs défilés sur les podiums avec la disponibilité des produits dans les magasins, selon le principe du « See now, buy now ».
Burberry abandonne le traditionnel calendrier de la mode où les collections sont présentées environ six mois avant leur vente en boutique, au motif qu’internet et les réseaux sociaux ont modifié les habitudes et rendent ce délai inutile et non pertinent.
Certaines maisons de luxe estiment également que la refonte du système permettrait de contrer la contre-façon de même que les « copies » de leurs modèles par les enseignes de fast fashion comme Zara ou H&M.
Un argument que le français Ralph Toledano dément, selon lui, la disponibilité immédiate des produits n’empêchera rien.
Il a ainsi déclaré « le remède à la contre-façon il n’y en a qu’un seul : faire des produits plus difficiles à imiter, créer un design à valeur ajoutée. »
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