Une trajectoire de vie trop brève pour Modigliani, ce peintre italien décédé en 1920 que Pablo Picasso considérait comme son grand rival.
De Modigliani, on reconnaît immédiatement l’empreinte et la signature picturale, ces portraits mélancoliques de femmes, des visages ovales et longs, comme inspirés des masques africains.
Des visages énigmatiques qui ne laissent pas indifférents et qu’on garde en mémoire après les avoir vus ne serait-ce qu’une fois.
Amedeo Modigliani a développé un art du portrait très personnel, un art complexe avec en filigrane, une influence de certains grands maîtres portraitistes de la Renaissance. En observant des tableaux de Modigliani, on retrouve dans les attitudes des visages et du buste, des éléments graphiques de toiles de Léonard de Vinci comme la Dame à l’Hermine, ou la Belle Ferronnière.
Les portraits de femmes que Modigliani a réalisés évoquent aussi parfois, des œuvres de Raphael, les yeux notamment et le regard, comme dans l’œuvre « Le jeune homme à la pomme » peint en 1505.
En rupture avec l’impressionnisme, mais pas non plus cubiste, Modigliani a inventé son propre langage pictural, un vocabulaire stylistique qui prend racine dans l’art du portrait de la Renaissance italienne métissée avec une influence des arts premiers africains.
Ignoré de son vivant, mort dans la misère à Paris, Modigliani est aujourd’hui l’un des artistes les plus chers au monde, et parmi les plus respectés.
Yeux en amande, cous longs et fins, visages angulaires et allongés ; Transparence du regard, et attitudes secrètes : chaque portrait de Modigliani semble chuchoter une histoire… ou contenir un mystère.
Des énigmes que l’artiste a emportées avec lui et qu’on ne peut qu’imaginer.
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