Les raisons de la colère.
Le Maroc dit non aux réunions peu pertinentes et refuse de servir de terre d’accueil pour une cause dont les 22 membres sont en déconfiture politique. Le Maroc dit non aux rendez-vous qui se limiteront au constat sans force de propositions quant à la question palestinienne où l’armée israélienne use et abuse de ses forces dans une impunité complice.
Mais l’histoire se souvient pourtant d’un Maroc entrepreneur et volontaire pour la question arabe. 1982, 1985, 1989 ou même avant 1965, 1969, 1974, le Maroc au travers des villes de Rabat, Casablanca, Marrakech ou Fès a montré son intérêt pour la cause arabe. Une cause affaiblie par les accords de paix de Camp David, par le flottement de la question palestinienne, la décomposition du Liban en 1975 puis l’intervention américaine en Irak, l’institution d’Al Qaïda et enfin le Printemps arabe. Nabil El Arabi, le secrétaire général de la Ligue arabe, le sait. L’esprit panarabe a fondu avant même d’exister même si Jamal Abdenacer, Sadam Hussein ou Le colonel Kadhafi ont tenté par populisme de l’incarner.
Revenons au fond de la question. Le Maroc a exprimé ses réserves puis son refus d’organiser le sommet de la ligue arabe par la crainte de la tenue d’un sommet où les discours donnent une fausse impression d’unité et de solidarité dans un monde arabe qui traverse une période difficile. Ensuite, un pays peut refuser en application de la Charte en vigueur lorsque la pertinence d’un sommet n’est pas vérifiée. Les 22 pays arabes sont dans une situation économique fragile, politiquement en reconstruction et socialement blessés puis religieusement stigmatisés.
La Mauritanie prendrait le relais à la place du Royaume du Maroc mais comme le disait Feu Hassan II, des réunions bi ou tripartites s’imposent pour construire des relais d’union au dessus de la fierté arabe nationaliste souvent frein de tout élan !
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