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Murakami

Murakami, l’âme du Pop Art Japonais


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Murakami

Il est japonais, il signe des œuvres vendues à plus de quinze millions de dollars,  il imagine des sacs pour de célèbres marques de luxe, et il expose au Château de Versailles. Lui, c’est Takashi Murakami, le père du pop art japonais.

L’art de Murakami s’inspire de la culture populaire japonaise, plus précisément de la culture «otaku», terme qui peut se traduire par les expressions américaines « nerd » ou « geek » et qui désigne souvent un accro aux mangas et à l’univers high-tech.

Pour définir son art, Murakami a créé le néologisme « Poku », de la contraction entre « Pop art » et « Otaku ».

Comme Warhol, Murakami a créé sa « factory », une société de promotion et de management d’artistes présente à travers le monde entier.

Cette entreprise symbolise l’image de Murakami «business man».

Pour lui, tout est permis en art. Il n’y a pas de limites, ni de contradictions entre l’art et la mode, les musées et le marché.

« Ces frontières sont factices et reflètent l’évolution de la société», déclare l’artiste, cité par le Figaro.

C’est d’ailleurs sur ce parti pris que la plupart des détracteurs de Murakami vont s’appuyer afin de tenter de discréditer l’artiste.

À l’instar de Jeff Koons ou Damien Hirst, Takashi Murakami défraie la chronique et crée le scandale.

Considéré comme l’un des chefs de file du néo-pop japonais dit Superflat, théorie dont il est le créateur, Murakami revendique l’héritage d’Andy Warhol et du pop art américain, tout en analysant la manière dont l’art japonais peut trouver une autonomie face au modèle occidental.

Sa démarche plurielle et provocante, choque les puristes et les conservateurs.

Il bouscule les codes figés de l’art comme en 2007, lorsqu’il réalise l’habillage graphique de la pochette de l’album du rappeur américain Kanye West et réalise le clip « Good Morning ».

Murakami crée aussi des sculptures monumentales, des toiles mais aussi des papiers peints et objets dérivés.

Ses œuvres prennent aussi la forme de ballons géants en plastique aux couleurs criardes, gonflés à l’hélium, qui envahissent les espaces d’exposition.

Avec toujours, en fil rouge, l’imagerie manga japonaise, détournée et amplifiée.

Une autre constante chez Murakami est l’importance accordée à la scénographie, pensée et murie comme il l’explique pour que « le public ait l’impression d’être entouré par une multitude de caméras, même s’il se trouve en face d’une seule et même image ».

Rien d’étonnant quand on sait que Takashi Murakami rêvait de devenir réalisateur de dessins animés.

Bref, l’univers déjanté et coloré de Murakami n’a pas fini de créer la polémique et de faire exploser les compteurs lors des ventes aux enchères !


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