Les invités
• Samir Belahcen, membre – fondateur du courant Bila Hawada
• Driss Aissaoui, consultant – analyste
• Adnane Benchekroune, membre du Conseil National du parti de l’Istiqlal
• Khalid Tritki, journaliste indépendant
Édito
C’en est fini pour Hamid Chabat à la présidence du parti de l’Istiqlal. En fin de semaine dernière et au bout d’un feuilleton politique dramatique qui dure depuis des années pour un des plus grands partis politiques du Maroc, les istiqlaliens ont majoritairement donné leur confiance à Nizar Baraka qui en est désormais le Secrétaire général.
Le 17ème congrès national du parti s’est déroulé dans une ambiance chaotique et plutôt scandaleuse. Des insultes, des coups, des chaises et des assiettes se sont même invitées à l’événement ; bref, ce fut un 17ème congrès national sous le signe de la violence. Et même si la portée des affrontements a été réduite à un simple incident coutumier par les représentants du parti, il est évident que c’est bien plus que cela, la simple confirmation d’une scène politique qui va mal, qui fonce droit dans le mur et, de plus, qui semble ni s’en rendre compte ni en mesurer la gravité. Nous y revenons dans le débat.
Pour beaucoup de membres de l’Istiqlal, le point final à la présidence de Hamid Chabat est un grand « ouf » de soulagement. Et pour cause. Quand en 2012 celui-ci réussit à se faire élire à la tête du parti, pour beaucoup, c’est le choc, la consternation. Un état d’esprit qui aura réussi à durer dans le temps marquant une fracture sèche et nette au sein du parti qui depuis, n’a cessé d’aller de crise en crise et de scandale en scandale, car la personne et la personnalité de Chabat, ne passent pas. Et malgré une unité de façade forcée et affichée, pendant un temps, dans les médias et les grands événements, il était un secret de polichinelle que le parti de l’Istiqlal courrait à son désastre.
Une fronde qui s’exprime et s’organise dans les coulisses et dans les couloirs du parti et qui, au final, profitera d’un mouvement de meute contre Hamid Chabat à cause d’une sortie malheureuse sur la Mauritanie, pour exprimer son désaccord et l’afficher au grand jour. Un acte de lâcheté politique ou une simple démonstration de stratégie politique ? Nous y revenons également.
Il reste que la descente aux enfers de Hamid Chabat a été parallèlement accompagnée d’une montée en flèche de la visibilité et de la crédibilité de Nizar Barak qui aura conduit à son élection en fin de semaine dernière à la tête du parti. Dans quel état Nizar Baraka récupère-t-il le parti de la Balance et que veut-il en faire ? C’est le débat que nous ouvrons avec nos invités cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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