Les invités
• Ahmed Laamoumri, secrétaire général du ministère de la fonction publique et de la modernisation de l’administration
• Fouad Zirari, directeur de l’observatoire de la corruption affilié à Transparency Maroc
• Me Omar Fatemi, avocat au barreau de Casablanca
• Driss Jaydane, chroniqueur Luxe Radio chargé des questions philosophiques
Édito
Peut-on en finir avec la corruption ? La réponse ne supporterait pas d’être binaire tant elle dépend de cela et d’autre chose, d’untel et d’un autre. Un mal parmi les maux que le Maroc traine comme un boulet et qui semble lui coller à la peau telle une tare dont on ne saurait se débarrasser. Dans les classements de développement Humain nous restons relativement à la traîne en grande partie à cause des indices de corruption.
Et pourtant, ce n’est pas l’intention qui manque pour éradiquer la corruption, encore moins les mesures à même d’y arriver. En effet, le Maroc enchaine depuis des années les initiatives allant dans ce sens. La dernière en date est la stratégie nationale de lutte contre la corruption horizon 2025. La stratégie va nous coûter près de 2 milliards de dirhams ; 1.8 milliards précisément. 16 axes, 239 projets, 10 programmes.
Programme des marchés publiques, programme de la reddition des comptes, programme d’amélioration des services rendus au citoyen, et bien d’autres programmes coordonnés chacun par un ministère de tutelle ou une instance spécialisée. Nous y revenons dans le débat. Objectif : améliorer, au terme de la stratégie, gagner 20 rangs dans le classement Doing Business, gagner 25 places dans le classement de l’indice de compétitivité du Forum Economique Mondial et une note ambitionnée de 60 sur 100 au niveau de l’indice de perception de la corruption.
Pour l’évaluation des réalisations de la stratégie, des indices nationaux et internationaux seront pris en compte ; nous y revenons également. Il est à noter qu’un comité national de lutte contre la corruption a été créé. Il est présidé par le chef de gouvernement. Sa mission est de suivre l’exécution de la stratégie nationale de lutte contre la corruption il est aussi force de proposition.
Pourquoi le Maroc a-t-il tant de mal à venir à bout de la corruption ? Quel rôle pour le gouvernement, pour la justice et pour la société à tous ses niveaux ? Dans quelle mesure les mauvais classements du Maroc nous sont-ils économiquement préjudiciables ? Et enfin, qu’est-ce que la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption est en mesure de réaliser et qui ne l’a pas été avec les anciennes stratégies ? C’est le débat que nous ouvrons cet après-midi dans Avec Ou Sans Parure.
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